Sur leurs visages griffés par le temps,
La vie a écrit leur destin, en lettres cursives,
En pleins et délier devenus indélébiles,
Gravés au burin des coups du destin..
Leurs jeunesses ne sont plus que ruines
D'où ils exhument les fossiles d'une vie
Devenue un vaste champ du souvenir
Balayé par le vent d'un désert annoncé.
Dans leurs yeux, reste une petite flamme.
Elle vacille. Elle attend patiemment
Le souffle de la veuve tapie dans le noir.
Parfois, un éclair les traverse, un instant.
À la dérobée, on leur vole un sourire bref,
Puis il s'envole, laissant sur leurs lèvres pâles
Et tremblantes, un rictus souligné de tristesse
Indéchiffrable, dont le mystère nous échappe.
Quand le soleil ne fera plus les prochains jours,
Quand la beauté de l'âme doit s'éclipser,
Quand l'amour s'incline devant la finitude,
Quand la musique doit se taire à jamais,
Quand il est trop tard pour regarder le passé,
Quand l'instant présent n'a plus de futur,
Quand la vie doit se cacher sous un linceul,
Quand le grand silence fait l'éternité,
Alors le temps vient pour l'instant de l'au revoir.
Nous avons beau les regarder avec compassion,
Pour nous, le Mystère restera derrière la porte,
Jusqu'au jour où nous en traverserons le seuil.
Texte Christian Bailly
Illustrations du net
Tous droits réservés
13/01/2023








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