Libre cours - Aveux - Poèmes d'amour et de vie - A toi, Mon Ami… Parce que tu es Mon Ami, j'ai consenti à me dévoiler, à me mettre à nu. Le masque est tombé, j’ai baissé les armes, je t'ai ouvert le livre de ma vie écrit à coup de griffes, à l'encre de mes larmes… Dans Aveux, vous trouverez tout au long de ces poèmes libres, l'expression impudique de mes souffrances, de mes attentes, de mes bonheurs, de mes espoirs, de mes fantasmes,d'une passion qui s'épanouit en poésie. C. Bailly
jeudi 22 février 2024
Venise
Aimer, c'est exister !
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Clement Legrand |
Papier glacé
Que sont donc Papier glacé ces âmes du passé,
À jamais figées,
Sur le papier glacé ?
Pour elles, un moment suspendu d'éternité.
Que sont devenues ces âmes trépassées
Par l'histoire, oubliées ?
Sur le papier glacé ?
Un jour parmi tant d'autres de leur destinée.
Que sont donc devenus leurs corps fatigués,
Leurs mains usées,
Leurs cœurs brisés ?
À jamais six pieds sous terre, décomposés.
Ainsi vont nos destins, ainsi va le temps,
Que de notre passage,
De nous, ne reste qu'un visage,
Immortalisé à jamais, sur le papier glacé.
Dites-moi, combien de temps me reste-t-il
Pour les retrouver
Sur le papier glacé ?
Une heure, un jour, un mois, une année?
À vrai dire, peu m'importe quand,
Pourvu que la souffrance me soit évitée,
Je veux partir comme un oiseau à son envolé,
À l'aurore flamboyante d'une belle journée,
Là, je vous attendrai sur le papier glacé.
Christian Bailly - Tous droits réservés
Dans la nuit
Seule, elle traversait la brume du soir.
Elle était partie sans un au revoir.
Elle marchait, sa valise à la main,
Dans laquelle elle emportait son destin.
Pouvait-il être plus noir que cette nuit ?
Non, elle avait connu le pire avec lui...
Les coups, les viols et les humiliations,
Ce qu'elle n'avait pas imaginé à leur union.
Après quelques mois de lune de miel,
De cet homme, elle avait connu le fiel.
Derrière ses baisers, couvaient ses orages,
Sous ses caresses, il cachait sa rage.
Bien sûr, il faisait l'amour comme un dieu,
Pour se faire pardonner ses moments odieux.
Mais après que restait-il de leur amour ?
Des blessures, des cicatrices pour toujours...
Seule, elle traversait la brume du soir.
Elle était partie le cœur plein d'espoir.
Elle marchait, sa valise à la main,
Dans laquelle attendait son nouveau destin.
Christian Bailly
Tous droits réservés
09/11/2023
Le poète et la patate cœur
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Photo Christian Bailly |
Patate cœur...
En mémoire d'Agnès Varda...
Si la nature a le pouvoir faire des coeurs...
Pourquoi les hommes en ont-ils si peu
Et font la guerre ?
Se demande le poète en préparant sa popote
Et en découvrant sa patate en forme de cœur...
Il a beau la regarder,
Il ne trouve pas de réponse...
La patate reste silencieuse,
Comme pour lui dire
Qu'elle n'a rien à dire...
Hé oui...
Les hommes sont belliqueux depuis la nuit des temps
Le sont au présent...
Et le seront jusqu'à la fin des temps...
Même une patate sait ça !
C'est sans espoir...
Le poète se demandait aussi pourquoi elle avait cette forme en cœur, pour une patate, ce n'est pas commun ?
En la regardant, elle semblait lui répondre : "Hé bien, vois-tu, je n'ai rien demandé à personne et le plus fort, c'est que je n'ai pas choisi de devenir ce que je suis, mais après tout, je suis une patate, moi aussi...
C'est comme ça !
C'est comme toi ! Toi aussi, tu n'as rien demandé à personne et tu n'as pas choisi d'être qui tu es, et pourtant...
Pourtant, tu es un homme, toi aussi...
Hé oui, mon vieux, dame nature fait ce qu'elle veut de qui elle veut , quand elle veut, n'en déplaise à certains..."
Sur ce, le poète que je suis, épargna la patate,
Et se dit que peut-être la Paix et l'Amour y germeront un jour...
Délire de Christian Bailly
Tous droits réservés bien sûr
Et vive les patates !
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Du net |
Délire de Christian Bailly
Tous droits réservés bien sûr
Et vive les patates !
12/11/2023
Trois p'tites notes
Sérénité
Mascotte
Comme elle sentait bon les vacances
La mascotte abricot, framboise,
Fraise ou compote de pommes,
Entre deux longues baignades,
Deux parties intenses de ballon,
Ou avant de ramasser des coquillages.
Nous l'entendions arriver au loin,
Bien avant de la voir entourée
D'un essaim de gamins affamés,
Et de parents résolus à leur faire plaisir.
Autour de notre bouche édentée,
Par notre jeunesse en herbe,
Elle nous laissait un goût de reviens-y.
Nous repartions dans les vagues,
Les mains encore toutes poisseuses,
La bouche maculée de sucre cristallisé,
Ou avec de larges moustaches de confiture.
Réchauffée pas le soleil estival.
Elle attendait dans sa corbeille en osier,
D'être cueillie par nos mains polissonnes.
Demandez ma mascotte !
Abricot, framboise,
Fraise ou compote…
Demandez ma mascotte !
Christian Bailly
Tous drois réservés
28/11/2023
Les mots d u poèète
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Torrent dans le Cantal |
Comme un torrent,
Les uns contre les autres.
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Torrent dans le Cantal |
À jamais,
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L'Yonne au niveau de Cezy |
Torrent
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Torrent dans le Cantal |
Comme un torrent,
Les uns contre les autres.
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Torrent dans le Cantal |
À jamais,
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L'Yonne au niveau de Cezy |
Edifice
Des vies et des vies passent dans nos vies...
Certaines nous laissent un goût de reviens-y,
D'autres un goût amer qui reste de travers,
D'autres, encore, sont belles comme un couchant sur la mer.
Pour d'autres, on préfère en oublier le côté nocif.
Il nous reste toujours celles de nos âges tendres
Pour qui, après tout, une fois de plus, on se laisserait pendre.
Et d'autres languissantes qui lentement s'effritent.
Certaines sont étonnantes, même époustouflantes,
Des destinées passionnantes, devenues parfois incandescentes.
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Du net |
Certaines apportent à notre monde leurs richesses,
D'autres, moins recommandables, leurs bassesses.
Pourtant, toutes, à leur façon, sont une pierre à l'édifice,
Finalement, il en reste toujours quelque chose avant le sacrifice.