Alors même que le
jour et la nuit s'unissent,
L'aurore fugace naît
d'entre leurs cuisses,
Les eaux perdues
s'étalent sur la lagune,
Dans un bain de sang
dilué par les brumes.
Une auréole couronne alors le nouveau-né,
Qui déjà fièrement
s'élève d'entre les nuées.
Au loin, les cloches
sonnent son avènement,
Appellent les hommes
au divin rassemblement.
Merles et rossignols
répondent d'une seule voix,
Sur l'étang, l'onde
répand l'écho pâle du jour,
Les vapeurs de la
terre s'échappent des labours.
Le monde s'éveille,
s'émerveille d'être encore là,
S'étonne encore de ne
point succomber au pugilat.
Mère nature
vulnérable, à l'homme, cache sa joie,
Dissimule ses pleurs,
ne se montre pas aux abois.
Elle nous prouve
combien son fils l'ensanglante,
À son sein asséché,
les peuples affamés pleurent.
Devant son ventre
déchiré, les enfants se meurent.
Les nuits sans lune, pourtant, elle panse ses plaies.
Vaine peine, sur elle,
s'étale l'indomptable ivraie.
Mère nature a la
lèpre, le mal, partout, la ronge,
Désormais sa vierge
beauté, n'est plus qu'un songe.
Au couchant, le soleil pleure des larmes de sang,
Dans lequel l'homme
se baigne tel un innocent.
De son paradis, il en
fait son imminent tombeau
Il endurera l'enfer
avant de gagner son caveau.
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10/10/2012
Un jour peut-être l'homme se rendra compte....
RépondreSupprimerIl n'est pas trop tard, sur la terre l'ombre
N'a pas atteint les catacombes
Un peu de nos sueurs sur cette terre féconde
Et nous reverrons voler la colombe.....et jaunir les blés d'or !!!
Mais il est temps de se réveiller !!!
Merci Christian pour ce SOS !!!
Merci pour ce commentaire en vers pleins de promesses, Chère Morgane !
SupprimerC'est beau ! Alors positivons et croyons en l'avenir pour nos enfants et nos petits enfants...
Je t'embrasse très amicalement
Mais qui de ceux qui tiennent le gouvernail de notre terre accepte d'entendre ce SOS ? J'avoue que je suis de plus en plus pessimiste et que je n'ose plus regarder l'avenir en face tant il me fait peur. Mais, faut-il se résoudre à laisser tomber les bras ? Il ne nous reste donc qu'à continuer à crier notre refus, même si nos cris se perdent dans le désert ou si nous donnons l'impression de nous battre contre des moulins à vent.
RépondreSupprimerBon week-end hivernal et bisous amicaux.
Malheureusement, mon cher Jean, je ne suis pas certain que nos politiques et tous les "gros capitalistes" de ce monde soient enclins à s'émouvoir de mes vers... Ce qui compte pour eux, c'est de capitaliser, quitte à ruiner la terre de leurs enfants... Moi aussi, je suis pessimiste, mais tant que j'aurais de l'encre à ma plume, je persisterai à parler d'amour, d'amitié, des roses et de la nature telle que je les vis aujourd'hui pour laisser une trace de ce qu'était notre monde... Merci Jean. Bises à vous deux
Supprimer"Nous voyons la main du Grand Esprit dans presque tout: le soleil, la lune, les arbres, le vent et les montagnes; parfois nous l'approchons par leur intermédiaire. (...) Nous croyons en l'Etre Suprême, d'une foi bien plus forte que celle de bien des Blancs qui nous ont traité de païens... Les Indiens vivant près de la nature et du Maître de la nature ne vivent pas d'ans l'obscurité.
RépondreSupprimerSaviez-vous que les arbres parlent? Ils le font pourtant ! Ils se parlent entre eux et vous parleront si vous écoutez. L'ennui avec les Blancs, c'est qu'ils n'écoutent pas ! Ils n'ont jamais écouté les Indiens, aussi je suppose qu'ils n'écouteront pas non plus les autres voix de la nature. Pourtant, les arbres m'ont beaucoup appris: tantôt sur le temps, tantôt sur les animaux, tantôt sur le Grand Esprit."
Ceci n'est pas de moi mais de :
Tatanga Mani (ou Walking Buffalo), indien Stoney (Canada)
"Les Blancs se moquent de la terre, du daim ou de l'ours. Lorsque nous, Indiens, cherchons les racines, nous faisons de petits trous. Lorsque nous édifions nos tipis, nous faisons de petits trous. Nous n'utilisons que le bois mort.
RépondreSupprimerL'homme blanc, lui, retourne le sol, abat les arbres, détruit tout. L'arbre dit « Arrête, je suis blessé, ne me fais pas mal ». Mais il l'abat et le débite. L'esprit de la terre le hait. Il arrache les arbres et les ébranle jusqu'à leurs racines. Il scie les arbres. Cela leur fait mal. Les Indiens ne font jamais de mal, alors que l'homme blanc démolit tout. Il fait exploser les rochers et les laisse épars sur le sol. La roche dit « Arrête, tu me fais mal ». Mais l'homme blanc n'y fait pas attention. Quand les Indiens utilisent les pierres, ils les prennent petites et rondes pour y faire leur feu... Comment l'esprit de la terre pourrait-il aimer l'homme blanc?... Partout où il la touche, il y laisse une plaie."
Vieille sage Wintu (Indiens de Californie)
.. et Pan du Nord trouve cela folie !
Nous avons beaucoup à apprendre de la sagesse des peuples qui vivent de la nature...
SupprimerEt pourtant, ils disent vrai, quand ils disent que la nature nous parle...
Pour celui qui sait prendre le temps de l'écouter, elle peut apporter beaucoup...
Dans certains de mes moments difficiles de ma vie, elle m'a apporté beaucoup, à son contact lors de mes promenades en forêt, je retrouvais une certaine sérénité, je faisais la paix avec moi-même...
Aussi, quand je vois combien on la maltraite aujourd'hui, çà me rend malheureux... Pour ne parler que de la forêt de Fontainebleau... Les promeneurs y abandonnent leurs pique-niques, vident leur cendrier de voiture sur les parkings, papiers de bonbon, kleenex, bouteilles plastiques, canettes et j'en passe... Mais à çà vient s'ajouter maintenant les déversements sauvages d'entreprises de bâtiment... Et je peux te dire que depuis 6 mois, c'est l'apogée !!! Le désastre !!
Merci mon Bisouillon pour ces très beaux partages... Bisous
pardonnez-moi pour mon silence, stp. J'aime toujours tes poemes et les illustrations!
RépondreSupprimerNe t'inquiète pas mon ami, je sais que tu es très au cul pé !!! hahaha
SupprimerBises et à bientôt