dimanche 8 janvier 2017

Pygmalion




Magritte - Thérapeute






Enfermée dans une cage dorée,
Mon âme vivait une fiction.
Elle ne pensait qu'à s'envoler,
Pour de nouveaux horizons.

Derrière ces barreaux dressés,
Entre sa réalité et ses rêves,
Entre ses désirs et la pudicité,
Elle ne connaissait pas de trêve.











Sidi Amor Fayache - le saint-fou au corps dénudé



Enchaînée à ses pulsions,
Elle songeait à s'émanciper,
À laisser parler ses émotions,
Par ma chair, revendiquées.

Mais alors comment se défaire
D'un carcan par soi façonné ?
Mais comment se soustraire
Aux arbitraires de la société ?





Musée Fabre - Montpellier -
 Détails - La mort d'Abdel - Fabre François-Xavier
Photo Christian Bailly






Fallait-il implorer la mort
Pour pouvoir s'échapper ?
Ou prendre sa vie par les mors,
Décider enfin de sa destinée ?














The Scaffold - Steven Kenny







Enfermée dans une cage dorée,
Mon âme perdait ses illusions,
Peu à peu se laissait emporter,
Dans une profonde prostration.














Un homme triste - Sylvie Guillot







Se résigner n'est pas la solution,
À chacun, sa vie, son combat.
La mort est une aberration,
Je devais clore ce funeste débat.

À la vie, il me fallait du mordant,
C'était le prix de ma liberté.
J'ai cru y perdre cependant,
Mon âme, et avec son intégrité.











The Flagellation of Our Lord Jesus Christ -
William-Adolphe Bouguereau





Je crus voir pour ma réputation,
Le fond du fond des abysses,
Mais j'y gagnais de l'admiration,
Les baumes qui guérissent.

















Musée Fabre - Montpellier -
 Ulysse sauvé du naufrage par Minerve aborde à l'île de Calypso -
Trémolière Pierre-Charles
Photo Christian Bailly






L'amour, de ses ailes maternelles,
Me fit découvrir les bienfaits.
J'étouffai mes intestines querelles,
Une nouvelle âme, je me greffai.









Versailles - Les Jardins
Photo Christian Bailly











Je rencontrai mon Pygmalion,
De mon marbre, je renaissais,
Pour découvrir cette passion
Qui ne s'éteindra jamais.




Photo Christian Bailly

Christian Bailly
Tous droits réservés
12/10/2012

6 commentaires:

  1. Ta vie est marqué au fer rouge, à jamais,
    Ce qui fait ce que tu es,
    Un poète et son Pygmalion,
    Réunis hors des enfers, pour de bon

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    1. Aujourd'hui, la plaie cicatrisée reste visible, mais n'est plus aussi douloureuse...
      J'en fait la richesse qui pare mon bonheur d'aujourd'hui.
      Merci mon Bisouillon pour ton cœur amicale et généreux
      Avec mes plus belles amitiés

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  2. Ca n'a sans doute rien à voir, mais en lisant ce poème, je pense à ce que dit Jean Gabin dans sa chanson "Maintenant je sais" :
    "C'que j'ai appris, ça tient en trois, quatre mots : Le jour où quelqu'un vous aime, il fait très beau, j'peux pas mieux dire, il fait très beau !"
    Bisous.

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    1. Il y a tellement de façon de dire son bonheur... Certainement sa façon à lui, de dire qu'il était très heureux d'être aimé !!!
      J'aime beaucoup cette formule très "pudique".
      Merci Jean ! Bonne journée

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  3. c'est bien vrai, mais pas toujours les cages sont en or!

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    1. hé oui mon ami... ici c'était une illusion ...jusqu'à ce que je découvre le véritable amour de ma vie...

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