mardi 17 janvier 2017

Apaisement











Enfin, je dépose mon armure,
Mon corps pour toi adjure.
Comme celle d'un fruit mûr,
Ma chair attend ta morsure.















Je t'aime dans la démesure,
De tes fantaisies, tu me tortures,
Tu excites ma virginale blessure,
Sans que mon corps te censure.



















Tu connais tout de moi, le pur,
Et aussi de mon âme l'impur.
De mon corps, le plus obscur,
Je l'abandonne à tes forfaitures.






















En moi, de ton sexe pur et dur,
Je me prépare à la dictature,
Mais je lui ferai payer la facture,
Jusqu'à sentir enfin sa fracture.













De ces maux profonds et obscurs,
Du plaisir qu'ils me procurent,
De ton amour, de son envergure,
Mon cœur apaisé ainsi se rassure.



Illustrations  Juliusz Martwy

Christian Bailly
Tous droits réservés
14/11/2012

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