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À toi, mon Père
Que je n'ai jamais eu,
Les rêves désenchantés
D'un bâtard bien né
À toi, mon Père
Que je n'ai jamais eu,
Bonne fête !
Christian Bailly
Tous droits réservés
21/06/2015
Que je n'ai jamais eu,
Les rêves désenchantés
D'un bâtard bien né
À l'hôpital de la Pitié
Les derniers jours d'un hiver glacé.
Les derniers jours d'un hiver glacé.
À toi, mon Père
Que je n'ai jamais eu,
Les illusions révolues
D'un rejeton déchu,
Ses peines perdues
Dans le silence de ses nuits noires.
À toi, mon Père
Que je n'ai jamais eu,
À tout jamais inconnu
Mes espoirs déçus
Ma vie dépourvue
De ton amour paternel pour toujours.
A toi mon Père
Que je n'ai jamais eu,
Ma perpétuelle déconvenue
De ne point te connaître
De ne te voir apparaître
Un infime instant dans ma destinée.
À toi, mon Père
Que je n'ai jamais eu,
Ma jeunesse amère
Mes folles chimères
De me voir dans tes yeux
De mettre un visage viril à mes vœux
À toi, mon Père
Que je n'ai jamais eu,
À toi, le déserteur
Les cris, les pleurs
De sa vie, les rancœurs
D'un enfant né dans le déshonneur
À toi, mon Père
Que je n'ai jamais eu,
De ton absence ravageuse
Ma souffrance silencieuse
Mes pensées douloureuses
Elles ne s'éteindront qu'avec moi
À toi, mon Père
Que je n'ai jamais eu,
Ce que je suis aujourd'hui
Ce que de toi je n'ai pas appris
Mon âme de père épanoui
L'amour absolu pour mes filles chéries
Que je n'ai jamais eu,
Les illusions révolues
D'un rejeton déchu,
Ses peines perdues
Dans le silence de ses nuits noires.
À toi, mon Père
Que je n'ai jamais eu,
À tout jamais inconnu
Mes espoirs déçus
Ma vie dépourvue
De ton amour paternel pour toujours.
A toi mon Père
Que je n'ai jamais eu,
Ma perpétuelle déconvenue
De ne point te connaître
De ne te voir apparaître
Un infime instant dans ma destinée.
À toi, mon Père
Que je n'ai jamais eu,
Ma jeunesse amère
Mes folles chimères
De me voir dans tes yeux
De mettre un visage viril à mes vœux
À toi, mon Père
Que je n'ai jamais eu,
À toi, le déserteur
Les cris, les pleurs
De sa vie, les rancœurs
D'un enfant né dans le déshonneur
À toi, mon Père
Que je n'ai jamais eu,
De ton absence ravageuse
Ma souffrance silencieuse
Mes pensées douloureuses
Elles ne s'éteindront qu'avec moi
Que je n'ai jamais eu,
Ce que je suis aujourd'hui
Ce que de toi je n'ai pas appris
Mon âme de père épanoui
L'amour absolu pour mes filles chéries
À toi, mon Père
Que je n'ai jamais eu,
Bonne fête !
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| Curious - Bear Pictureart |
Christian Bailly
Tous droits réservés
21/06/2015
Pourquoi es-tu si proche de mes émotions ?
RépondreSupprimerPourquoi mon ami ? Aurais-tu connu le même manque ??? Si c'est le cas, je pense, alors que les ressentis ne peuvent être que les mêmes...
SupprimerQuelque part dans notre âme, comme un grand néant qui ne sera jamais comblé...
Une déchirure dans le cœur...
Ne pas avoir de père, c'est ne pas avoir de référence pour se construire, c'est grandir bancal !
Bisouilles à toi
Bonjour Christian,
RépondreSupprimerC'est vraiment très triste de ne pas connaître son père ou d'être un jour rejeté par lui. Malgré tout, tu es devenu un bon père pour tes filles et j'espère qu'elle te rendent tout l'amour que tu leur donne.
De mon côté, si je devais écrire un poème, ce serait "toi le fils que je n'aurai jamais" car, même si on joue aux apprentis sorciers pour permettre aux homosexuels d'avoir des enfants (PMA, GPA), je ne voudrais pas que mon fils (ou ma fille) écrive un jour une lettre à la mère qu'il (ou elle) n'a jamais eue.
Bonne journée - Bisous.
Merci mon ami !
SupprimerOui, je pense avoir été un bon père pour elles, celui que je n'ai jamais eu... En mon âme et conscience, je crois avoir fait tout mon possible pour cela, en dépit de ce que je suis... J'ai eu particulièrement la preuve de leur amour irréfutable au moment de mon coming out et depuis ce jour-là !
Par ailleurs, je suis complètement contre la naissance sous X... On devrait toujours pouvoir retrouver la trace de ses parents ...
En ce qui concerne la GPA ou PMA, je ne suis pas contre à condition que ce soit bien encadré au niveau étique pour éviter les trafiques et que l'enfant puisse retrouver ses origines si le besoin se fait sentir...
Si ce besoin de devenir père se fait trop sentir, tu peux toujours adopter... Certes, le chemin est difficile, mais je pense que c'est une très belle action de cœur...
Bisous mon ami
tu n'as eu ton père, mais tu as reussi à devenir un bon père. Donc superbravo!
RépondreSupprimerOui je crois avoir tout fait pour çà et je continue encore aujourd'hui...
SupprimerEt je suis largement payé en retour par leur amour incontestable...
Merci mon ami.
Bises
Bonjour Christian, très touchée par cette lettre ! J'ai un père mais vois-tu je ne me souviens que de ses colères et sa violence, ses coups et sa haine qui était une perpétuelle colère ! Je n'ai jamais compris pourquoi ! Mais avec le temps, j'ai apprivoisé le grand père qu'il est devenu, doux comme un agneau. Il a même fait son mea culpa. Je peux t'avouer que j'ai l'impression, malgré tout, de ne pas avoir eu un père, comme il se doit de l'être : aimant et attentionné, fier de moi, de nous. Alors, parfois, je me dis, si je ne l'avais pas connu, j'aurais pu l'imaginer selon mon idéal. Gros bisous à toi
RépondreSupprimerLulla Bell - christine Domenge http://www.rebell-vibration.com
Si tu as envie, je peux partager certains de tes poèmes sur mon site. Moi, cela me ferait plaisir : ton style est original. Après c'est à toi à accepter ou non. Tu me diras.
Tu vois à te lire, je me dis que peut être j'ai eu de la chance, car vivre la violence de la part d'un père çà doit être terrible et laisser des marques pour la vie...
SupprimerJe te souhaite de pouvoir enfin vivre en paix avec toutes ces choses là et de vivre ta vie au présent sereinement.
Pour ce qui est de mes poèmes, pas de problème, tu peux partager à ta guise ceux qui te disent. Je te laisse libre choix, tu es chez toi chez moi ! Si tu peux fais le lien avec le blog. Merci par avance...
Gros bisous