Illustrations : Steven C. Corry
Pris d'une appétence
subite,
Tu te jettes sur ma
bouche.
Aussitôt me voilà sur
orbite,
Pour une nouvelle
escarmouche.
Ma chemise vole en
morceaux,
Rejoint presto sur le
parquet,
Mon jean et tous mes
oripeaux.
Tu te prépares au
banquet.
Ta bouche comme un
fourreau,
Ne perd pas un seul
instant.
Elle s'empare de mon
flambeau,
Ce morceau dont tu es
friand.
Tu t'appropries tout
mon corps,
Je propose mes
chemins interdits,
Tu en demandes plus
encore.
Dans ma chair, tu
t'enhardis.
Profondément, tu me
laboures,
Ma volupté m'offre en
pâture,
À cette douleur que
je savoure.
Je me délecte de ta
dictature.
Par amour, j'oublie
qui je suis,
Je deviens simplement
ta chose,
L'objet de ton désir
inassouvi.
J'approuve tout ce
que tu oses.
Bientôt, nos désirs
s'emballent,
Ton tison brûle mes
entrailles.
Intimement, le mâle
s'installe,
J'attends le feu de
sa mitraille.
Au diable la sagesse…
Pourvu que l'on ait
l'ivresse !
Christian Bailly
Tous droits réservés
23/06/2014