Mon amour

Je veux être l'agneau que tu sacrifies

Sur l'autel sulfureux de tes envies,

Sentir ta lame me soutirer des larmes,

Entendre de tes soupirs, le vacarme.

Je veux te crier ma douleur d'aimer,

Quand je serais par toi transpercé,

Offrir mon pardon pour cette douleur,

Qui me charcute la chair et le cœur.

Je veux te regarder me poignarder

De ton désir sans même me révolter,

Et recevoir en mon sein tes offrandes,

Pour qu'en moi, elles se répandent.

Je veux être le calice de tes ivresses,

Avant de voir l'heure de la sagesse

Sonner sur nos mortelles carcasses,

Avant que la mort ne les fracasse.

Peu m'importe si mon âme damnée

Brûle aux enfers pour l'éternité,

L'enfer serait de ne point être chéri

Par toi, de ne point vivre cette folie.

Toi, Mon Ami, Mon tendre Amour,

Tu es mon sang, en moi, tu cours

Et parcours mon corps qui rêve

De ne jamais connaître de trêve.

Tu investis ma chair et me désarmes,

Je suis devenu l'ombre de ton âme.

À toi, la constance de mes pensées,

Je ne saurais survivre sans t'aimer.

Photos personnelles 
Christian Bailly

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22/03/2012