Illustrations : Louis Fratino

J'aime cette pensée caressante,
Quand, aux aurores naissantes,
Ta fleur généreuse se réveille,
Et s'ouvre à mon rayon de soleil.

Alors, je m'infiltre dans ta maison,
Pour favoriser ton effloraison.
De ta corolle ardente, tu m'enceins,
Tu t'abandonnes à mon dessein.

Mon astre, pour toi, au plus haut,
Ne contient plus ses assauts.
À sa ferveur, tu livres le cœur
De ton calice et ses moiteurs.
Otage de ton étreinte intime,
J'attends cet instant sublime,
Où, déposant mes offrandes,
Tes charnels flux se répandent.
Christian Bailly
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20/04/2015