mercredi 1 mars 2017

Office matinal

Illustration : RD Riccoboni





Dans la brume du sommeil,
Dans le petit matin vaporeux,
Mon désir, doucement, s'éveille,
Fait de moi un homme heureux.

Mon corps s'enhardit, je le presse,
Contre ton corps tout chaud.
Ta fleur du mâle, déjà, se dresse,
Attend mes tendres assauts.
















Ton jardin exhale les parfums
De nos jouissances nocturnes,
Ma bouche retrouve ton sein,
Se réjouis de sa bonne fortune.
 

Comme un affamé, je me gave,
Ma bouche gourmande ripaille
De cette chair qui me déprave.
Je ne fais point dans le détail.





Tes gémissements m'excitent,
Attisent mon désir et ma faim.
Tout ton corps me plébiscite,
Soucieux d'arriver à ses fins.

Je succombe à la tentation
De goûter ta rosée  qui perle,
Le substrat de ton excitation,
Avant que ton plaisir déferle.

Ton corps en entier exulte,
Il attend son intime délivrance.
Résolu, je me voue à son culte,
J'écoute ta douce souffrance.








Je me consacre avec malice
À l'art de t'aimer, à ton ardeur,
À ta chair et à son supplice,
Jusqu'à te voir céder au bonheur.


Christian Bailly 
Tous droits réservés
08/01/2013


2 commentaires:

  1. Eh bien, Christian, après le masochisme, voici le sadisme ? Je blague évidemment, j'ai bien compris que ce n'étaient que de doux et tendres supplices, mais non moins passionnés.
    J'aime bien la fleur du mâle qui se dresse, un petit clin d’œil à Baudelaire. J'aime aussi les perles de rosée matinale et je visualise parfaitement cette rosée qui perle au bout de la fleur du mâle fièrement dressée.
    Un beau poème qui mène au bonheur final.
    Bisous à vous deux.

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    1. Héhéééééé! oui !!! J'aime bien les jeux de rôles en amours !!! Mais sans violence !!!
      Merci de prendre le temps de commenter Jean, je vois que tu apprécies mes mots, et çà me fait plaisir, çà me fait chaud au coeur même...
      Bonne soirée et bisous à vous deux

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