Te tenir par la main…

du net  

Te tenir par la main,

Pour parcourir le chemin

De notre vie en commun.

Partir  par un beau matin,

La main dans la main,

Vers des horizons lointains,

Pour un nouveau destin

Loin de tous ces requins.

Nicolas Guy Brenet -
Endymion endormi

À deux, rêver à demain,

Avoir un même dessein.

Ne pas être des saints,

Conjuguer au masculin,

Notre amour sans fin.

Sur ton corps, sur le satin,

Devenir alors un  pèlerin,

Et trouver sur mon chemin,
Ton secret et sauvage jardin

Giulio Romano -
Apollon and Cyparissus

Chaque jour avoir faim

De nos chairs, de nos seins.

De nos désirs, être les pantins,

Devenir ta putain, toi ma catin.

Me faire pour toi  Vulcain,

Mettre le feu à ton popotin.

.

Jean Baptiste Regnault
Cupid and Hymen
Drink from the Cup of  Friendship

À chaque jour notre festin,

Ton plaisir sera mon vin,

Mon corps, ton pain quotidien.

À t'aimer, oui, je suis enclin,

Car l'amour a du divin.

Avant  l'instant de mon déclin,

Je te dois, mon ami, ce regain.

Le temps est infaillible assassin,

Alors, ici, sur ce parchemin,

De notre amour, je fais le plein,

Pour là où je partirai serein…

Claude-Marie-Paul Dubufe -
Apollon Et Cyparissus

Christian Bailly

Tous droits réservés

31/03/2016

Inspirations printanières

Kunst Zeljko Vitomirovic -
Naive und Expressive 

Le printemps m'inspire

Des mots et des envies,

Des désirs et des délires,

Me donne le goût à la vie.

Ton désir en bourgeon

Ne demande qu'à fleurir,

Je veux le voir s'épanouir

Et t'emporter au Panthéon.

Kunst Zeljko Vitomirovic -
Naive und Expressive 

Le printemps m'inspire

Des caresses de tigresse,

Des ivresses de déesse,

Je t'accorde mon empire.

Ton désir de bel étalon,

Ne demande qu'à servir.

À mon plaisir, il conspire.

Ô viens mon Apollon !

Kunst Zeljko Vitomirovic -
Naive und Expressive 

Le printemps m'inspire

Des ardeurs et des folies,

Me prédispose à la saillie.

Ce secret désir me déchire.

Pour t'aimer en martyre,

T'abandonner ma chair,

Dans l'éclat d'un éclair,

Appartenir à mon satyre.

Kunst Zeljko Vitomirovic -
Naive und Expressive 

Le printemps m'inspire…

L'amour !

Kunst Zeljko Vitomirovic -
Naive und Expressive 

Christian Bailly

Tous droits réservés

25/03/2016

Ni Dieu, ni Maître

Jean Broc -
 La Mort d'Hyacinthe

Parler ici-bas de ma décomposition

N'est pas désinvolte composition,

Loin s'en faut, mais il faut bien un jour,

Parler de ce qui fâche de nos jours.

Jean Jules Antoine Lecomte du Noüy -
Mort pour la Patrie

Aussi, pour ne pas connaître les revers

De la vie et nourrir ainsi tous ces vers

Qui n'attendent que çà, tapis en nous,

Je préfère, moi, avec moi, emporter tout.

Photo-montage personnelle -
Nu et feuilles mortes

À la lente agonie de la décomposition,

Je préfère aller, sans retour, à la crémation.

Pour nettoyer mon corps et mon âme,

Il faudra bien en attiser les flammes,

Photo-montage personnelle -
Incandescence

Car celles de l'enfer n'y suffiront pas

À racheter de ma vie, tous les faux pas,

Mes infamies. Sachez, très chers amis,

Je ne suis qu'un homme et rien de pis,

Photo-montage personnelle -
Arc-en-ciel sur l'Île Madame

Alors en cendres, je ferais moindre mal.

Je vous le dis, point besoin de mémorial,

Mes dernières empreintes carbones usées,

Laissez-moi m'envoler dans les alizés.

Photo personnelle -
Arc en ciel sur l'étang de Varennes sur Seine

C'est ainsi que je conçois la Liberté,

Point de frontière aux corps, aux idées,

Ni Dieu ni Maître, chimérique ici-bas,

Mais c'est ce que j'espère de l'au-delà.

Photo personnelle -
Vol de Mouettes à la Pointe Espagnole

C'est là que je t'attendrai, ô mon Amour,

Toi, mon ami, qui chéris tant la liberté,

Pour un voyage au long cours,

Au-delà des frontières de l'éternité.

Nicolas-René JOLLAIN -
Mort de Hyacinthe

Christian Bailly

Tous droits réservés

23/03/2012

Corps et cœur en souffrance

De l'amour, fait moi connaître les délires,

Séquestre mes désirs pour tes plaisirs,

Fais-les esclaves de tes intimes attentes,

Livre-les à toutes tes appétences latentes.

Shane Wolf

Étouffe tous mes soupirs de tes baisers,

Captive de mes caresses, l'indomptable,

Avant de les voir intimement te fouiller.

Mon envie de toi n'est point raisonnable.

Royo Liu

Cloue de ton pieu, mon corps, à ta couche,

Avant que la bête ne se révolte en toi.

Entrave mes reins, bâillonne ma bouche,

Nuit et jour, ils sont prêts à fondre sur toi.

ABARO - Jean Genet

Calme mes orages, avant que ma foudre

Ne s'abatte sur toi et foudroie tes entrailles.

Mes tempêtes intestines veulent en découdre

Et sur tes terres brûlantes semer la pagaille.

Giovanni Baglione - Saint Sebastian

De t'aimer bien trop, je suis en souffrance.

Mon corps forcené attend ton châtiment,

Mon âme possédée réclame ton indulgence,

Mon cœur douloureux, ton empressement.

Delaunay Jules Elie - Ixion précipité dans les Enfers

Dans notre arène, fait de moi ton martyre,

À tes plaisirs sauvages, livre-moi en pitance,

Que mes indociles désirs, en moi, expirent

De tes réjouissances, j'espère ma délivrance.

Giorgio Dante

Giorgio Dante

Christian Bailly

Tous droits réservés

22/03/2012

Vie

Zio-Ziegler-The-Assent

À chacun, la vie réserve son lot de surprises.

Au fil des années, elle ne lâche pas sa prise,

Nous métamorphose, mais garde son emprise,

Jusqu'au bout, elle poursuit son entreprise.

Zio-Ziegler

Pour chacun de nous, elle réserve sa croix,

Mais n'est point équitable dans son poids.

Quand certains souffrent dans leur chair,

D'autres se crucifient l'âme pour lui plaire.

Zio-Ziegler

À certains, elle offre, la foi, pour soutien,

À d'autres, leurs consciences, sinon rien.

À certains, l'amour et à d'autres la haine.

À qui la chance, à qui la déveine, la peine.

Elle n'a pas de foi et encore moins de loi,

Pour distribuer la douleur à vous, à moi,

Pour distribuer le bon vin et le bon pain,

Ou sacrifier une vie du jour au lendemain.

Zio Ziegler

À cette loterie-là, où il n'y a pas de gagnant,

Certains décrochent le gros lot, au présent,

D'autres sont déjà perdants dès le berceau.

La vie n'est qu'une putain sans maquereau.

Elle s'offre, nous montre ses beaux atours,

Nous promet monts et merveilles, l'amour,

Un coin de paradis qui peut devenir l'enfer

Mais qui finit toujours six pieds sous terre.

Zio Ziegler - Ineffable

Avec elle, il faut toujours payer en liquide.

En larmes ou de notre sang, elle décide

Où et quand, pourquoi et aussi comment,

Pour les bons comme pour les méchants.

La vie est une salope qui sait se faire belle

Parfois, mais qui, sure, s'amuse des mortels

En vérité, elle joue au chat et à la souris.

De ses coups de griffes ne soyons pas surpris,

Il nous suffit d'attendre le dernier…

Zio Ziegler - Ineffable

Christian Bailly

Tous droits réservés

03/04/2012

Je te reçois…

Ted Fusby 

Je me penche sur ta bouche

Entrouverte comme une rose.

Un baiser fougueux, je dépose,

Nos langues escarmouchent.

 Rick Herold

Je me penche sur les boutons

Érigés de tes seins qui palpitent.

Ma bouche avide se précipite 

Tour à tour sur chaque téton.

Eric Massart 

Je me penche sur ton  ventre,

Il s'abandonne à mes baisers.

Je flaire déjà ton intime rosée,

De mon monde, tu es le centre.

Je me penche sur ta queue

Arrogante et luisante de désir.

Je lèche avec appétit l'élixir

De tes desseins belliqueux.

Eric Massart 

Ma bouche bientôt engloutie

Ton dard, jusqu'à la garde.

Ma langue alors peu bavarde,

Se love autour de ton outil.

Tu goûtes de mon savoir-faire

La perversité de ses bienfaits.

De tes soupirs, je me satisfais,

Plus tu geins, plus je m'affaire.

Eric Massart 

De ta main, tu m'encourages,

Tu enfonces profond ta bouffarde.

Elle m'envahit jusqu'à la garde.

De ton désir, je sens la rage.

Pour ton plaisir, je m'active,

Je sens ton corps, il se bande.

D'injures, tu me gourmandes.

De ton sexe, tu m'invectives.

Nebojsa Zdravkovic 

Ta délivrance est éminente,

Elle vient, et elle m'envahit.

Ta quintessence m'étourdit,

Douceur suave et envoûtante.

du net

Je te reçois ô mon bien-aimé !

De ton substrat, tu me gaves.

Mon amour de toi me déprave.

Tout à toi mon cœur enflammé !

Je te reçois, tu es en moi… 

Christian Bailly

Tous droits réservés

21/03/2016