lundi 29 février 2016

J'ai tant de choses à te dire

Par Cody Furguson 

Mon Bien-aimé, j'ai tant de choses à te dire,
Je souffre de ne pouvoir toutes te les écrire.
Aurais-je assez d'une vie pour te déclarer
Mon amour, et lui offrir, des mots, l'éternité ?

Par Cody Furguson 

Mon Bien-aimé, j'ai tant de choses à écrire,
Que mes nuits et mes jours vont en pâtir
Pour laisser à ma plume le temps suffisant
De coucher sur le papier mes sentiments.

Mon Bien-aimé, j'ai tant de choses à de dire,
À l'encre de mes nuits d'insomnie où je délire,
Mes pensées t'effleurent comme des caresses,
Mais mes entrailles, sournoisement, t'agressent.

Par Cody Furguson 

Mon Bien-aimé, j'ai tant de choses à écrire,
Que je ne peux me résigner sans souffrir
À me défaire de cette obsession indomptable.
D'un abyssal désordre, elle est responsable.

Mon Bien-aimé, j'ai tant de choses à de dire,
Qu'à perpétuité, je me suis condamné à fuir
L'au-delà pour pouvoir satisfaire ces exigences,
Même outre-tombe, je ne céderai pas au silence.

Par Cody Furguson 

Mon Bien-aimé, j'ai tant de choses à de dire,
Et pourtant, je ne trouve rien d'autre à t'écrire,
Seuls ces mots qui expirent sur mes lèvres,
Quand de toi, mon amour insensé a la fièvre.

Je t'aime, je t'aime, je t'aime…

Par Cody Furguson 


Christian Bailly

Tous droits réservés

15/03/2012

8 commentaires:

  1. Le problème de ce "tant de choses à dire" c'est qu'aucun mot ne permet de les dire. Les silences sont souvent sur ce point plus éloquents que les plus belles phrases. Il faut passer au langage non verbal, aux étreintes qui font passer tout le flux de ce qu'on a à transmettre d'un corps dans l'autre. C'est là ma conviction, l'art ultime est non celui des mots, des images, des formes ou des sons, c'est celui de l'harmonie des corps.

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    1. J'aime beaucoup cette réflexion de ta part et je suis d'accord avec toi, mes textes très "chauds" en témoignent ... Cependant quand j'ai écrit ce texte, je n'étais pas toujours en mesure de faire cette déclaration avec mon corps, car loin de lui...
      Par ailleurs, les écrits sont aussi une façon d'éterniser cet amour passion... "Les paroles s'envolent, les écrits restent", mais maintenant que nous vivons ensemble, je te rassure nous laissons à nos corps le soin d'exprimer cet amour intensément et... "Profondément".
      Merci pour ton passage cher ami et belle journée à toi

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    2. Tu l'as sans doute compris, ma réflexion n'était bien sûr pas destinée à minimiser le travail des artistes et encore moins à les inviter à cesser leurs activités. Bien au contraire, je pense que l'art sous toutes ses formes est une richesse à nulle autre pareille.
      D'ailleurs n'est-ce pas justement cette incapacité à exprimer de manière satisfaisante ce qu'ils ressentent qui nourrit le travail des artistes, de ce manque que jaillit leur génie créateur ? C'est un don et, pour certains, une malédiction. J'y pensais justement hier à propos de Rimbaud, ce jeune poète de génie mais au combien perturbé qui a 20 ans à peine préférait se taire plutôt que continuer à tenter en vain de se faire comprendre, ainsi qu'il l'a écrit dans "Une saison en enfer".

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    3. Merci mon ami !
      J'aime beaucoup tes commentaires sources de réflexions. Tu sais, je ne suis qu'un simple rimailleur qui tente de partager ces ressentis passés et présents.
      Tu sais, je ne suis qu'un simple rimailleur qui tente de partager ses ressentis passés et présents. Il y deux façons de souffrir, taire ou crier sa douleur... Pendant de longues années, je me suis tu, enfermé dans mon silence par peur, je l'avoue, mais aussi par amour de mes proches. Jusqu'au jour où la douleur est devenue tellement intense que j'ai failli en finir...
      Alors, l'amour m'a sauvé, mais je ne pouvais plus me retenir... Alors j'ai écrit, crié dans le silence des mots mon mal-être et quand j'ai trouvé la force suffisante, j'ai crié haut et fort ma douleur, mes douleurs...
      Celle de ne pas être comme les autres, celle de mon désamour pour la personne avec qui je faisais ma vie, celle de faire souffrir mes proches, celle de cet amour "interdit" naissant et auquel je ne pouvait plus résister ... J'ai fini par l'avoué... Enfin libéré, j'ai continué... Je ne savais plus me taire...
      Aujourd'hui, je crie, j'écris mon amour... Je crie, j'écris mes désirs... Je crie, j'écris mes plaisirs... Je me libère de ce long silence pesant qui enfermait mon âme, mon cœur, mon corps depuis des années...
      En 2014, j'ai décidé de les partager et de mettre à l'honneur par la même occasion la beauté de l'homme trop longtemps éclipsé à mon goût par celle de la femme. Pour expliquer la forme de mon blog.

      Quant à Rimbaud, je partage ton point de vu et je regrette son silence... J'aurais tellement aimé connaître la suite de ses pensées...
      Amicalement. Christian

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  2. Mon Chrichri, wouaaaaaaaa, Kalinours et toi, avez parfaitement résumés "le poids des mots, le choc des corps" .. et la mort ne pourra arrêter votre amour ! NA !

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    1. Merci mon Bisouillon ! Je ne sais pas si notre amour résistera à la mort, mais je sais ce à quoi nous sommes destinés, à devenir poussière comme tout le reste sur cette terre.
      Alors après tout, peu importe, j'ai l'illusion de son éternité de mon vivant par ces écrits et cela fait mon bonheur... La postérité décidera du reste...

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  3. vos corps deviendront poussière, vos âmes vivront pour toujours!

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    1. Merci pour ces belles perspectives mon bel ami !!!! sourire
      Je te souhaite une belle journée

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