Fauché par la fatigue, par une chaude après midi d'été
Tu gis sur le lit défait, abandonné à tes rêves, abattu.
De ta chemise immaculée, tes jambes velues dévêtues
S'échappent sur les draps, impudiquement écartées.
Par les persiennes, filtre un rayon de soleil incorrigible.
Hardi, il vient caresser ton bas-ventre dissimulé.
À te voir ainsi, lascif, à l'indiscrétion solaire, exposé,
Je sens monter en moi un désir soudain irrépressible.
Je m'approche sans pouvoir retenir ma main osée,
Que déjà, sans hésiter, elle relève le pan de ta chemise.
Là, de ta futaie drue et virile, surgit à ma grande surprise,
Ton sexe audacieusement durci, fièrement dressé.
À sa base, lourdes de plaisir à venir, tes deux couilles,
Indécentes, s'offrent à ma lubricité, à ma bestialité.
Une perle prometteuse suinte de ton gland décalotté,
Tout de toi semble souhaiter que je m'agenouille.
Ton fumet viril et lourd m'enveloppe, m'accroche.
Ainsi attiré par tes charmes assurés, par leur insolence,
Je cède volontiers, sans culpabiliser, à mes appétences,
Fasciné, obnubilé par tant de beauté, je m'approche.
Déjà mes lèvres libertines s'apprêtent à leur délit,
Pour s'emparer de ton noble objet de désir concupiscent.
Dans ma bouche gourmande, le velours de ton gland.
La saveur de ta mâle prestance pour moi s'épanouit.
Sur ma langue, le frémissement sanguin de ta tumescence.
Ainsi enveloppé de moiteur, ton sexe se gorge, se raidit,
Pour envahir mon palais écumant, asservi à mon appétit.
À moi ta grandeur ! À moi ta gloire ! À moi ta turgescence!
Ma langue intrépide s'emporte, s'enroule, se promène
Tout au long de ta verge, se joue de tes friandises.
Dans ton sommeil, tu t'agites, et moi je te vandalise.
Tes hanches ondulent tandis que ma faim je refrène.
Ton bassin se cabre pour lâcher dans un râle de mâle
Ta semence opalescente et suave dont tu te désengorges.
Le mascaret de ton plaisir inonde ma bouche, ma gorge.
Je reçois ton philtre d'amour, ton essence viscérale.
J'accepte ton offrande divine, je te bois, je te consomme.
Je t'avale, je m'enivre de ta liqueur, de ta quintessence.
Je me grise de ta substance, des vapeurs de ton essence.
Tu es ma source d'énergie vitale, tu es mon homme.
Christian Bailly
Tous droits réservés
02/02/2015
Bonjour Christian.
RépondreSupprimerVoilà une fellation joliment racontée. Merci !
La photo est aussi très belle :)
Bonne journée - Bisous.
Merci mon ami... la photo c'est une peinture "L'origine de la Guerre d’Orlan" la réplique masculine de L'Origine du monde (exposé au musée d'Orsay) un tableau de nu féminin réalisé par Gustave Courbet. Orlan est une artiste plasticienne française qui vit et travaille entre Paris, New York et Los Angeles.
SupprimerBelle soirée à toi . Bises
Très beau texte pour une belle peinture !
RépondreSupprimerMon sexe s(est raidi en lisant ce poème, il est à la verticale en écrivant ce message de remerciement !
Bravo !
Merci Arnaud ! C'est ma plus belle récompense que de savoir le poids de mes mots et le choc des photos !!! ;-)
Supprimeret bravo à toi !!!
J'espère que çà ne va pas t'empêcher de dormir !!! hahaha
Belle nuit érotique
Merci mon ami. Je suis heureux de savoir que mes mots te font vibrer...et çà m'encourage à continuer de partager.
RépondreSupprimerEn ce qui concerne le recueil, j'ai déjà fait un essai ... mais çà n'a pas été concluant !
A Pris je connais une librairie gay, "les mots à la bouche" dans le Marais, ils m'ont donné trois adresses d'éditeurs gay. Il me reste à oser franchir le pas. Oserai-je ? Oserai-je ? Avec mes plus belles amitiés . Bises
Un appetit qui donne très faim au palet. Très beau texte, j'aime.
RépondreSupprimerMerci Edmond .... et oui il y a des appétits insatiables...surtout quand la passion s'en mêle...
SupprimerAlors rien d'interdit, rien de trop beau , pour servir et desservir le met délicat du plaisir...
Merci pour ton commentaire encourageant
Belle soirée à toi
Amicalement
En effet, ce poème me plait beaucoup, tout comme ce dont il y est question.
RépondreSupprimerMerci mon Kakinours...
SupprimerComment peut-on se priver d'un tel plaisir ?
mmmmmm, que c'est bien dit
RépondreSupprimerMerci Ray ! Tu sais beaucoup de mes textes sont des moments réellement vécus. Ces poésies, je les ai écrites pour ne jamais les oublier. Elles ne seront pas gravées dans le marbre, mais je leur espère cette éternité incommensurable qu'est le net. À bientôt, Ray !
Supprimer