lundi 2 février 2015

Fellation


Fauché par la fatigue, par une chaude après midi d'été
Tu gis sur le lit défait, abandonné à tes rêves, abattu.
De ta chemise immaculée, tes jambes velues dévêtues
S'échappent sur les draps, impudiquement écartées. 

Par les persiennes, filtre un rayon de soleil incorrigible.
Hardi, il vient caresser ton bas-ventre dissimulé.
À te voir ainsi, lascif, à l'indiscrétion solaire, exposé, 
Je sens monter en moi un désir soudain irrépressible.

Je m'approche sans pouvoir retenir ma main osée,
Que déjà, sans hésiter, elle relève le pan de ta chemise.
Là, de ta futaie drue et virile, surgit à ma grande surprise,
Ton sexe audacieusement durci, fièrement dressé.

À sa base, lourdes de plaisir à venir, tes deux couilles,
Indécentes, s'offrent à ma lubricité, à ma bestialité. 
Une perle prometteuse suinte de ton gland décalotté, 
Tout de toi semble souhaiter que je m'agenouille.

Ton fumet viril et lourd m'enveloppe, m'accroche.
Ainsi attiré par tes charmes assurés, par leur insolence,
Je cède volontiers, sans culpabiliser, à mes appétences, 
Fasciné, obnubilé par tant de beauté, je m'approche.

Déjà mes lèvres libertines s'apprêtent à leur délit, 
Pour s'emparer de ton noble objet de désir concupiscent.
Dans ma bouche gourmande, le velours de ton gland.
La saveur de ta mâle prestance pour moi s'épanouit.

Sur ma langue, le frémissement sanguin de ta tumescence. 
Ainsi enveloppé de moiteur, ton sexe se gorge, se raidit,
Pour envahir mon palais écumant, asservi à mon appétit.
À moi ta grandeur ! À moi ta gloire ! À moi ta turgescence! 

Ma langue intrépide s'emporte, s'enroule, se promène
Tout au long de ta verge, se joue de tes friandises.
Dans ton sommeil, tu t'agites, et moi je te vandalise.
Tes hanches ondulent tandis que ma faim je refrène.

Ton bassin se cabre pour lâcher dans un râle de mâle
Ta semence opalescente et suave dont tu te désengorges.
Le mascaret de ton plaisir inonde ma bouche, ma gorge.
Je reçois ton philtre d'amour, ton essence viscérale.

J'accepte ton offrande divine, je te bois, je te consomme.
Je t'avale, je m'enivre de ta liqueur, de ta quintessence. 
Je me grise de ta substance, des vapeurs de ton essence.
Tu es ma source d'énergie vitale, tu es mon homme. 





Christian Bailly
Tous droits réservés
02/02/2015

11 commentaires:

  1. Bonjour Christian.

    Voilà une fellation joliment racontée. Merci !

    La photo est aussi très belle :)

    Bonne journée - Bisous.

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    1. Merci mon ami... la photo c'est une peinture "L'origine de la Guerre d’Orlan" la réplique masculine de L'Origine du monde (exposé au musée d'Orsay) un tableau de nu féminin réalisé par Gustave Courbet. Orlan est une artiste plasticienne française qui vit et travaille entre Paris, New York et Los Angeles.
      Belle soirée à toi . Bises

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  2. Très beau texte pour une belle peinture !
    Mon sexe s(est raidi en lisant ce poème, il est à la verticale en écrivant ce message de remerciement !
    Bravo !

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    1. Merci Arnaud ! C'est ma plus belle récompense que de savoir le poids de mes mots et le choc des photos !!! ;-)
      et bravo à toi !!!
      J'espère que çà ne va pas t'empêcher de dormir !!! hahaha
      Belle nuit érotique

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  3. Merci mon ami. Je suis heureux de savoir que mes mots te font vibrer...et çà m'encourage à continuer de partager.
    En ce qui concerne le recueil, j'ai déjà fait un essai ... mais çà n'a pas été concluant !
    A Pris je connais une librairie gay, "les mots à la bouche" dans le Marais, ils m'ont donné trois adresses d'éditeurs gay. Il me reste à oser franchir le pas. Oserai-je ? Oserai-je ? Avec mes plus belles amitiés . Bises

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  4. Un appetit qui donne très faim au palet. Très beau texte, j'aime.

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    1. Merci Edmond .... et oui il y a des appétits insatiables...surtout quand la passion s'en mêle...
      Alors rien d'interdit, rien de trop beau , pour servir et desservir le met délicat du plaisir...
      Merci pour ton commentaire encourageant
      Belle soirée à toi
      Amicalement

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  5. En effet, ce poème me plait beaucoup, tout comme ce dont il y est question.

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    1. Merci mon Kakinours...
      Comment peut-on se priver d'un tel plaisir ?

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  6. Réponses
    1. Merci Ray ! Tu sais beaucoup de mes textes sont des moments réellement vécus. Ces poésies, je les ai écrites pour ne jamais les oublier. Elles ne seront pas gravées dans le marbre, mais je leur espère cette éternité incommensurable qu'est le net. À bientôt, Ray !

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