De cet Hiver qui se meurt, je
garde les souvenirs
De nos longues nuits sur ta
généreuse couche,
De nos caresses, de nos ébats,
de ta bouche,
De nos matins languissants à
tenter de nous désunir.
De cet Hiver qui se meurt, je
brûle aussi d'entretenir
Les prémisses de ce bonheur
qui, enfin, accouche,
De mes espérances, ces secousses
qui me touchent
De ton amour, les ravissements
exigeants du désir.
De ce Printemps naissant,
j'attends le plaisir
De contempler le soleil
caressant ta frimousse,
Sentir ton corps me demander
que je le détrousse,
L'exhiber, impudique, aux
nues, finalement l'assaillir.
De ce Printemps naissant,
j'attends de voir venir
Ses tapis de couleurs, ses
nuits bien plus douces,
De sagement t'allonger nu sur un lit de mousse,
Et doucement, te dévergonder,
te faire frémir.
De ce Printemps naissant, je
veux simplement t'offrir
Sa voûte constellée, auréolée
d'un rayon de lune rousse,
Pour ciel de lit, et son
silence, pour que tu l'éclabousses
De tes gémissements et de
l'explosion de ton plaisir.
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Jardin du Château de Versailles |
Christian Bailly
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02/03/2011