mercredi 10 décembre 2025

Jour de retour

 


Il est 6 heures...

Le jour se lève sur le jour de mon retour.

Les oiseaux me confirment la nouvelle.

Avec leurs guillerets chants d'amour.

Près de toi, la soirée sera bien plus belle.







La fraîcheur de l'aurore calme mes ardeurs,

Peu m'importe, tes bras sauront les réveiller.

Mon impatience me redonne de la vigueur,

Écarte les brumes de mon âme ensommeillées.







Pour moi, vivre loin de toi, ce n'est pas vivre,

D'une partie de moi, il me semble être amputé.

Pour oublier l'absence, il me faudrait être ivre.

Aux yeux de tous, je me sens une gueule cassée.







J'attends la bouffée d'air que sera mon retour.

Loin de toi, je suis seulement en mode survie.

Mon cœur est en insuffisance de ton amour.

Il compte toutes ces heures qui lui sont ravies.


Je t'aime...




Christian Bailly

Tous droits réservés

28/05/2025

mardi 9 décembre 2025

Mirage

  

À peine nouveau-nés

Et nous voilà vieillissant,

À ce triste sort, condamnés,

À nous voir déjà, trépassant.

 

Georges de La Tour   Le nouveau-né


Le temps nous dévore,

Arrache chaque seconde

À notre âme, à notre corps,

À notre vie pourtant si féconde.


Peter Paul Rubens - Saturne dévorant un de ses fils


Il dévore nos entrailles,

Bien avant les vers.

Eux, ils finiront le travail.

Et ils nous rendront à la terre.


Le cimetière de Château-Guibert par A.C. Nauleau -

 

De notre humble passage,

À vrai dire, il restera si peu.

Nous sommes un mirage,

Pour l'univers, de la poudre aux yeux.


du net 


Christian Bailly

Tous droits réservés

07/12/2025

dimanche 7 décembre 2025

Une goutte

 




Mon amour,

Je suis à toi, comme tu es à moi.

Je te donnerai tout de moi,

Et de mon cœur, et de mon âme...

Et de ma chair...

Prends et fais en bon usage, car je t'aime.


Tu es beau comme un dieu.

Je suis à tes pieds,

Près à recevoir de toi,

Les dons de ton corps sublimé par l'amour.


Je suis à toi comme tu es à moi,

Le serviteur de ton cœur, et de ton âme,

Et de ta chair...

Donne-toi à moi...

Donne-moi cet extrait de toi...

Le sublime de ton corps

En une goutte !

Le concentré de ton être...


Que cette goutte ignée 

Me brûle les entrailles !



Christian Bailly
Tous droits réservés
21/01/2023

jeudi 4 décembre 2025

Contemplation

 



 Quand mon regard se pose

Sur ce que la nature veut m'offrir,

Les mots me viennent en prose,

Il me reste alors à les écrire.



Je la remercie pour sa générosité 

Et je me dis la chance que j'ai.

Par l'émotion, je me laisse gagner;

Avec le monde, je fais la paix.




J'oublie des hommes, les querelles,

J'oublie de la terre, les colères,

J'oublie des politiques, les ficelles,

J'oublie tout ce qui a un goût amer,




Comme un enfant, je m'émerveille 

De ce cadeau enrubanné d'espoir.

Un instant, je me mets en veille 

Pour oublier, de la vie, l'illusoire...


Et je la contemple.. 






Christian Bailly 

Tous droits réservés 

 01/02/2025

samedi 29 novembre 2025

Toi

 




Je regarde le monde,

Je regarde à droite,

Je regarde à gauche,

Devant, derrière,

Que vois-je ?


Ici, il pleut des bombes, elles coûtent des dollars,

Là, on les fabrique pour quelques liards,

Ici, je vois, gisant, des martyres,

Là, des tortionnaires que la haine inspire,

Ici, des esclaves, hommes, femmes, enfants,

Là, je vois leurs maîtres aux cœurs  malveillants,

Ici, je vois des femmes violées, des enfants abusés,

Là, des hommes frustrés et ensauvagés.


La Guerre - Henri Rousseau


Ici, sur le trottoir, je vois des camés morts,

Là, des trafiquants s'enrichir sans aucun remords,

Ici, je vois des tyrans s'accaparer tous les pouvoirs,

Là, des peuples, assujettis, perdre tout espoir,

Ici, je vois des hommes, ils fuient leurs malheurs,

Là, des réfugiés à qui l'on refuse un peu de bonheur.


Abdalla Al Omari


Ici, des truands en cols blancs lavés de tout soupçon,

Là, des travailleurs licenciés poussés à la déraison,

Ici, je vois la terre saccagée, éventrée par les bombes,

Là, outragée, elle tremble, s'ouvre comme une tombe,

Ici, je vois la terre, lentement, mais sûrement, elle agonise,

Là, des bulldozers, sans vergogne, la brutalisent,


du net



Ici, là, je ne vois que…

Mensonge et mauvaise foi,

Ambition, vol et corruption,

Larmes et misère,

Souffrance et mort,

Guerre et destruction.



Je regarde le monde,

Je regarde à droite,

Je regarde à gauche,

Devant, derrière,

Que vois-je ?



Je vois le mal danser sur les décombres 

De ce monde en perdition.

Et là, au milieu de cet enfer,

Je vois l'aurore m'offrir ses promesses,

Et le couchant de sa grandeur nous offrir les largesses.

Je vois une rose éclore dans mon jardin,

Un enfant insouciant qui sourit à son destin,

J'entends, de deux colombes, le chant d'amour,

Au milieu du ricanement de la haine qui court

Qui court…

Qui court…

Siri Knoepffler - Aurore


Et puis...

Et puis. je te vois, Toi !

Alors pour tout, je deviens aveugle et sourd,

Sauf pour l'amour de Toi...


du net



Christian Bailly

Tous droits réservés

18/10/2025

 

vendredi 28 novembre 2025

Mots enfiévrés

 





 

Mon Amour,

Pour toi, j'écris ces poèmes à l'encre de nos plaisirs,

Ils scellent notre amour au fil des jours qui courent.



Lorsque qu'à l'aube naissante, nos corps se retrouvent,

Nos chairs enflammées, pour un instant, s'épousent,

Je m'embrase alors comme un soleil d'été au levant.

Je ferme les yeux pour mieux sentir de ton corps,

Les morsures de l'amour.



J'attends impatiemment les griffures de ton désir,

Oui, celles qui subliment nos plaisirs partagés.

Elles font nos amours sensuelles et incandescentes.

Dans le méli-mélo torride de nos corps enfiévrés,

S’échappent nos nuées ardentes.




Nous ne pensons qu'à la luxure de nos virils instincts.

J'entends tes soupirs, ils sont le chant de tes désirs.

Ils font rimer mes mots dès que je prends ma plume.

Pour toi, Mon Amour, je les veux mirifiques, éternels,

Pour traverser la nuit des temps.



Alors...

Je peux te dire avec mon cœur

Le sens des silences de mon amour.

Je les crie dans mes poésies jour après jour…


 

Mon Amour,

Les jours passent,

Ma passion reste intacte...

Que c'est bon de vivre cette expérience de vie !

Que c’est bon de partager mon destin avec le tien ! 

Je t’aime !


Photos et texte Christian Bailly

Tous droits réservés 

05/02/2022

mardi 25 novembre 2025

L'étranger

 Après être allé voir le film réalisé par François Ozon et ce qui me restait en tête de la lecture du livre d'Albert Camus, j'ai ressenti l'étrange besoin d'écrire ce poème. 

Il fallait que je m'en libère... 

Je vous laisse à votre lecture et à vos impressions.




 

Peu m'importe d'aimer,

Peu m'importe d'être aimé.

 

Peu m'importe l'amour,

Peu m'importe la haine.

 

Peu m'importe les hommes,

Peu m'importe le monde.

 

Peu m'importe de vivre,

Peu m'importe de mourir.

 

Peu m'importe la vie,

Puisqu' elle est absurde.

 

Nous devons à la vie, de mourir.

Nous devons à la mort, notre vie.

 

Ce n'est pas l'amour,

Ce n'est pas l'argent,

Ce ne sont pas les hommes,

Ni de croire en Dieu,

Ni de croire en la justice,

Qui donne un sens à la vie,

Puisque la vie n'a pas de sens.

 

du net


L'homme se croit au-dessus de tout.

Mais l'homme n'est rien, en réalité,

Rien qu'une poussière de l'univers,

Une misérable poussière,

Que le temps balaie d'un revers

Qu'il soit puissant ou misérable…

 

Je suis étranger à la vie,

Car elle est irrationnelle.

Nous occupons, en réalité,

Le temps qui nous reste

Avec l'amour ou la haine,

Avec l'argent et le pouvoir,

Avec Dieu et ses chimères,

Pour finir entre quatre planches,

Ou en volutes, dans un ciel gris.

 

L'homme, à peine né

Est déjà coupable,

Est déjà condamné à mort,

Quand la justice des hommes,

Elle, est si médiocre.

 

Je gratte les murs de ma prison.

Un dernier rayon de soleil dans les yeux.

Mon esprit s'envole derrière les barreaux.

 

Ici, je suis l'étranger.

Je quitte la vie sans regret ...

Je suis libre !




Christian Bailly

Tous droits réservés 

01/11/2025 

dimanche 23 novembre 2025

Otage

 





Indomptable et sauvage,

Tu nous gages

De tes plus beaux paysages,

Quand tu n'es pas sage,

Quand sur nos plages,

Intrépide, tu enrages…



Heureux ou fâcheux présages,

Tu emportes dans ton sillage,

Après de longs voyages,

Épaves et coquillages,

Venus de lointains rivages.

Sur le sable, tu te soulages…



J’apprends ton langage,

Je découvre tes usages,

Tes discours sans ambages.

Entre nous, point de nuage,

Te contempler me soulage,

Je suis devenu ton otage.





Texte et Photos (Sète) Christian Bailly
Tous droits réservés
21/03/2021

vendredi 21 novembre 2025

Automnale Sétoise

 

Photo de Jean-Marc Fernandez


Entre ciel épuré et mer apaisée,

Bleu profond et bleu azuré,

La silhouette fluette d'un dériveur

Emporte mes rêves de rimailleur.


Photo de Christian Bailly



Dans ses voiles gonflées d'espoir,

Mes désirs de paix illusoires,

C'est sur tes consolants rivages,

Que j'oublie, des hommes, la rage.





La modernité en fait des écervelés,

Inconscients d'un futur prématuré.

Ici, je retrouve ma paix intérieure,

Loin des larmes et des malheurs.



Ils affectent souvent mon cœur.

Cet instant suffit à mon bonheur,

Toi, mon aimé, tu es là, près de moi

À mes côtés sous le même toit.


Photo de Christian Bailly


Dans le miroir de tes grands yeux,

Je vois combien je suis heureux.

De ses rayons bien moins acérés,

Le soleil caresse la fin de journée.



Il nous berce, avec nonchalance,

De ces messages d'insouciance.

Dans le silence, seulement brisé

Par le ressac posé, mais obstiné.


Photo de Christian Bailly


Son chant lancinant et fascinant

Finit par emporter, au couchant,

La morosité de mes pensées,

Évincées par mes espoirs retrouvés.


Photo de Christian Bailly


Sur ce sable mouillé qui nous est cher,

Nous laissons de nos vies éphémères

Les empreintes, sur ses rivages,

Où déjà, le temps efface notre passage.



Alors qu'au loin, 

Tout devient 

Un somptueux décor

Ombre et or...


Photo de Christian Bailly

Christian Bailly

Tous droits réservés

21/11/2025