vendredi 18 avril 2025

Fantasme, sur la plage abandonnée




Alors que je foulais le sable fin,

Le feu des derniers rayons

Plongeant dans l'horizon,

Réveillait mes virils instincts.


Jack Smith


Emportés par mes envies,

Mon corps s'encanaillait,

Mes désirs me tenaillaient,

Au plaisir, ils m'invitaient.


Mcicconnet


Sur ma peau dénudée,

Le soleil, à son couchant,

Me rendait plus gourmand,

Encore plus enflammé.


GoodvinNerko


La brise, me caressait,

Elle semait la tempête,

Sur ma chair en quête.

Salope, elle se faisait.


GoodvinNerko


Du crépuscule, drapé,

Mon cul débauché,

Impudique et effronté,

Attendait de se faire violée


GoodvinNerko


Quand, emporté par le vent,

Un beau mâle, aux abois,

Me couvrit et fit de moi.

Sa putain, sans ménagement.


du net


Les vagues, de leur chant,

Couvraient mes gémissements,

Rythmaient les mouvements

De la dague de mon amant.


Hongtao-Art Studio


De son flux et son reflux,

J'en acceptais les forfaits,

Afin de goûter les bienfaits,

De son séminal afflux.


Mats Eriksson



J'attendais avec impatience

De recevoir sa sentence,

Les feux de sa semence,

Les larmes de la jouissance.


Sergey Sovkov


De sa verge dure et violente,

Me venait ma petite mort,

Il remplit, en un temps record,

Mes entrailles pantelantes.


John Tarantola


De son foutre, mon cul fut noyé

Tandis que mon sexe, en pleurs,

Exprimait tout mon bonheur

De jouir, sur le sable mouillé.



Sur la plage déserte, gisants,

Nos corps lourds et repus,

Embrassèrent les nues,

D'un regard reconnaissant.


Peter Paul Rubens


Vénus, au firmament,

Tenait ses promesses...

À elle, toutes les ivresses.

De nos virils emportements !



Christian BAILLY
Tous droits réservés
17/04/2025

 


mercredi 16 avril 2025

Sur ton rivage

 




Vois mon âme vagabonde !

Sur ton rivage, elle gronde,

De voir ainsi notre monde,

Devenir une bête immonde,

Incontrôlable et furibonde,

Qui chaque jour féconde,

Une plaie déjà trop profonde.

Inexorablement, outre-tombe,

Elle emportera tout le monde...





Christian BAILLY
Tous droits réservés
24/11/2021

Avec le temps



du net



Avec le temps

Ils sont devenus comme deux vieux lions,

Mais ils sont loin d'être à court d'imagination.

Pour s'aimer et partager de bons moments

De tendresse, nul besoin d'être performants.



De leurs corps pesants, émane, cette force tranquille,

Et cette vitalité qu'il ne faut point qu'ils gaspillent.

Ils ont appris à gérer la tension de leurs désirs,

Ils savent se transporter vers de mutuels plaisirs.



De leur jeunesse, ils ont encore un peu la robustesse,

Même si elle s'est enveloppée malgré leurs prouesses

Mais cela ne les empêche pas de rugir de plaisir.

De leur âge, certes, ils n'ont vraiment pas à rougir.



De leur amour, ils savent partager toutes les saveurs,

Et ensemble prendre le chemin qui mène au bonheur.

Ce bonheur, par le passé, était proscrit pour eux,

Aujourd'hui, ils savent le prix de leurs jours heureux.


du net



Quand vient enfin le matin, l'heure du lever,

De se retrouver l'un contre l'autre enchevêtrés,

Leurs effluves de vieux mâles réveillent leurs instincts,

Cette inclination qui a géré à jamais leurs destins.



Alors s'éveille le génie de leur amour passion,

Il leur a fait oublier, du temps, les manifestations.

Et c'est comme deux vieux lions amoureux.

Qu'ils apaisent leurs appétits licencieux.



Sur eux,

Sur leur amour,

Le temps ne semble pas avoir d'emprise...


Raphael Perez


Christian Bailly
Tous droits réservés
06/12/2024

jeudi 10 avril 2025

Debout !!

 


by abrekgiorgi




Alors que l'aube s'est évanouie depuis longtemps,

Nous sortons en douceur de la torpeur de nos rêves,

Nos corps encore alanguis par la durée de cette trêve,

Les paupières encore lourdes du sable du couchant.



À tâtons, nos corps chauds se cherchent sous la couette,

Nos mains s'égarent sans se perdre, sur nos chairs.

Déjà, elles parlent de plaisir qu'elles ne veulent plus taire.

Nous nous laissons envahir par cette matinée douillette.


by yunome69






Nos caresses, toujours plus savantes, s'enhardissent,

Éveillent nos sens, toujours à l'affût d'un peu d'effervescence,

À ce ravissement sensuel, nous donnons de l'aisance,

À ce jeu-là, si bien intentionnés, nos désirs se réjouissent.


du net


Nous négligeons le temps, et finalement, il nous oublie.

La grasse matinée s'étire sans le moins du monde s'inquiéter,

Jusqu'à ce que notre ventre, négligé pendant ces festivités,

Se rappelle à nous, crie famine, et le bon ordre, il rétablit !


Jon Wassom


"Allez, debout ! " Hurle-t-il des profondeurs de nos entrailles...

Nous séparons nos corps repus de plaisir et de bonheur,

C'est comme un déchirement pour nos âmes et nos cœurs,

Mais à bien y penser, finalement, la faim nous tenaille…



By channingspinups


Texte et photos Christian Bailly
Tous droits résrvés
05/03/2025

lundi 31 mars 2025

Quand l'amour ...

 

Quand l'amour se confie à l'oreille du poète,

Il souffle à sa plume, les poésies qu'il faut,

Celles que l'on n'ose pas déclarer tout haut,

Mais qui ne peuvent longtemps rester muettes.





Dans leur face-à-face tendre et amoureux,

Il lui offre, sans partage, le fond de son âme,

Où brûle pour lui, avec ferveur, sa flamme.

Il puise son amour intarissable dans ses yeux.



Il cueille sur la rosée de ses lèvres sensuelles,

Tous ses « je t'aime » timides et silencieux,

Qu’il éternise, sur le papier, en ses vers immortels.





Quand ils seront vieux, la veillée aura le parfum

De cette passion, qui refuse le temps qui passe.

En revivant tous ces instants comme un jour sans fin.



Christian Bailly
Tous droits réservés
20/12/2024

vendredi 28 mars 2025

Remède à l'insomnie

Illustrations : Javier Trelis Sempere 

 

Alors que la nuit enveloppait de quiétude tes rêves,

Dans son silence, je devins l'otage de mon insomnie.

J'écoutais religieusement ton souffle long sans trêve,

Je me disais ma chance d'avoir été par toi conquis.


 


Je cherchais le sommeil, il me faussait compagnie.

J'attendais qu'il me fauche, qu'il m'emporte par surprise.

Impatient, je me lovais contre le corps de mon mari,

Espérant qu'à son contact, le sommeil me neutralise.

 

Dans ma main, je tenais tes attributs de mâles, assoupis,

Mon deuxième sexe, qui sait me combler de son plaisir.

Sous mes doigts, je sentais ses palpitations engourdies.

Les battements d'un petit cœur, sur le point de tressaillir.


 


Imperceptiblement, il se dilatait, prenait de l'ampleur,

Sans savoir combien il captait déjà toute mon attention,

Je sentais qu'il bombait le torse, prenait de la vigueur.

J'avais l'eau à la bouche, sensible à cette invitation.

 

Plongé dans un profond sommeil, tu restais impassible,

Malgré ce bouleversement que vivait ton bas-ventre.

À portée de main, je n'ai pu résister à ce bonheur tangible,

Alors, je me suis glissé sous les draps, vers ton épicentre.


 

Ton sexe, à son apogée, frémissait sous mes caresses.

Il se laissa envahir par ma bouche fébrile et friande.

Je léchais ton gland, mes lèvres en étaient les hôtesses,

Les grandes prêtresses de mes fellations gourmandes.

 

Au contact intime de ta chair, je retrouvais la sérénité.

Ton sexe, dans ma bouche, anesthésiait mes appréhensions.

Au rythme impavide de ton sommeil, je me suis inquiété.

De la nature de tes rêves ; de la substance de tes sensations.


 

À dire vrai, je n'étais pas vraiment dupe, ça me plaisait

D'être l'artisan de cette volupté que tu n'osais pas trahir.

Tu ne voulais pas te vendre, et je sentais que tu appréciais.

Comme si tu avais peur de voir ce mirage s'évanouir.

 

Tu ne laissais rien transpirer du plaisir de ton corps alangui.

Dans ton demi-sommeil, tu appréciais ces réjouissances.

Doucement, je sentais Morphée m'emporter dans sa nuit

Je lâchais ma proie et la laissais retrouver son indépendance.


 


En toi, j'avais trouvé le remède miracle à mes insomnies…

Comme si j'avais puisé cette sérénité qui me faisait défaut,

Là où d'autres fois, de ton plaisir, je tire mon eau de vie,

Ce breuvage des dieux qui récompense mes assauts.


 


Christian Bailly

Tous droits réservés

26/03/2025

Colère Marine

  





Vous avez beau dire, vous avez beau faire,

Vous ne pouvez rien contre mes colères.

Vos vies ne sont pour moi que des chimères.





Je vous le dis, croyez moi dur comme fer,

Je peux avoir le cœur dur comme la pierre.







Touchez à ma terre, je vous ferai des misères,

Faîtes moi des misères, je vous ferai la guerre,

De votre destinée, je peux en faire une galère.




De mon ventre, vous tirez vos besoins alimentaires,

De mes fonds, vous prévoyez déjà de griffer la chair,

Pour des terres rares devenues manne financière.








Vous avez grandi sur cette terre nourricière,

Grandi... Grandi... Sans jamais vous satisfaire.

Cupides, vous avez fait vos petites affaires,

Jusqu'à faire fondre les calottes glacières,




De votre univers vous avez fait une serre.

Vous aviez un paradis, vous en faites un enfer.

Bientôt pour vous, y vivre sera un calvaire.








Vous le savez pourtant, Il n'y a pas de mystère,

Depuis la nuit des temps, je suis votre mère.



De votre bien-être, je suis la cheville ouvrière,

Mais si le besoin se fait sentir, je me ferais sorcière !







Alors, enfants de la terre, hâtez vous de bien faire,

Avant qu'il ne soit trop tard pour revenir en arrière...







Texte et vidéos Christian Bailly

Photos Jean Romain

Tous droits réservés

16/03/2025

samedi 15 mars 2025

Dilemme (Revisité)

  


Le temps passe,

Laisse ses grimaces

Sur mon visage

Qui prend de l'âge

Et sur mon corps

Qui craint le chant du cor.

 

De la frivolité de la jeunesse,

À la gravité de la vieillesse,

La course du sablier

Semble s'affoler,

Ne pas vouloir écouter

Mes réticences désespérées.

 

J'attendais de la sagesse

Quelques largesses

Pour mieux accepter,

Avec une certaine dignité,

Ce naufrage annoncé,

L'insensé d'une destinée.

 

Ma tête n'en faire qu'à sa tête

Pour continuer la fête.

J'ai beau me démener

Ne rien vouloir céder

Comme un jeunot, je m'entête,

Mais ne suis qu'un vieil esthète.

 

Je refuse de voir cette réalité

Qui finira par m'emmurer

De gré ou de force.

Je ressens comme un divorce

Entre ce que je suis

Et ce que je fuis,

 

Entre ce que je veux

Et ce que je peux…

Et c'est bien là le dilemme…

Ah ! "Si jeunesse savait

Si vieillesse pouvait"


Christian Bailly

Tous droits réservés

16/03/2022 (revisité 15/03/2025)