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| Guido Reni - Hercules |
Ô Mon Amour !
Sur mon corps,
Le fleuve du temps
Laisse les rides du vent
Se déposer cruellement.
Je le sens faiblir mollement
Mais sûrement,
Cet antique corps,
Qui demande encore
Et encore un sursis
De jeunesse, d'ivresse,
Avant de la vieillesse,
La déliquescence
L'évanescence…
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| William Etty |
Ô Mon Amour !
Combien de temps
À cette enveloppe charnelle
Où mon âme
vagabonde
Trop souvent furibonde ?
Sans lui, elle n'est rien, le néant sans fond !
Sans elle, il n'est qu'une poupée de chiffon !
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| Roberto Ferri |
Ô Mon Amour !
Oui, j'ai peur de me voir vieillir,
De voir mon esprit se tarir.
J'ai peur des jours sombres,
De quitter la lumière pour l'ombre.
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| Roberto Ferri |
Mourir n'est qu'un passage
Prétendent les sages !
Mais de la vie au caveau,
Avant de tirer le rideau,
Vieillir, c'est bien pire !
C'est décrépir,
Rabougrir,
Pour finir …
En poussière !
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| Roberto Ferri |
Ô Mon Amour !
Combien de temps me reste-t-il ?
Sur le chemin de la douleur ?
La vie n'est qu'un chemin de croix,
Et le tombeau vient à son heure.
Combien de temps me reste-t-il
À aimer, à souffrir,
À souffrir d'aimer,
À aimer souffrir ?
À parcourir les chemins du plaisir
Avant que ma bougie n'agonise
Avant que l'on me carbonise ?
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| Roberto Ferri |
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| Roberto Ferri |
Ô Mon Amour !
Combien de temps me reste-t-il
À vous écouter,
À vous regarder,
À vous sentir,
À vous toucher,
À vous goûter ?
Combien de temps me reste t'il
À vous aimer, Ô Mon Amour
Avant…
Avant que je devienne poussière d'homme…
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| Roberto Ferri |
Christian Bailly
Tous droits réservés
10/09/2014
