jeudi 4 décembre 2025

Contemplation

 



 Quand mon regard se pose

Sur ce que la nature veut m'offrir,

Les mots me viennent en prose,

Il me reste alors à les écrire.



Je la remercie pour sa générosité 

Et je me dis la chance que j'ai.

Par l'émotion, je me laisse gagner;

Avec le monde, je fais la paix.




J'oublie des hommes, les querelles,

J'oublie de la terre, les colères,

J'oublie des politiques, les ficelles,

J'oublie tout ce qui a un goût amer,




Comme un enfant, je m'émerveille 

De ce cadeau enrubanné d'espoir.

Un instant, je me mets en veille 

Pour oublier, de la vie, l'illusoire...


Et je la contemple.. 






Christian Bailly 

Tous droits réservés 

 01/02/2025

samedi 29 novembre 2025

Toi

 




Je regarde le monde,

Je regarde à droite,

Je regarde à gauche,

Devant, derrière,

Que vois-je ?


Ici, il pleut des bombes, elles coûtent des dollars,

Là, on les fabrique pour quelques liards,

Ici, je vois, gisant, des martyres,

Là, des tortionnaires que la haine inspire,

Ici, des esclaves, hommes, femmes, enfants,

Là, je vois leurs maîtres aux cœurs  malveillants,

Ici, je vois des femmes violées, des enfants abusés,

Là, des hommes frustrés et ensauvagés.


La Guerre - Henri Rousseau


Ici, sur le trottoir, je vois des camés morts,

Là, des trafiquants s'enrichir sans aucun remords,

Ici, je vois des tyrans s'accaparer tous les pouvoirs,

Là, des peuples, assujettis, perdre tout espoir,

Ici, je vois des hommes, ils fuient leurs malheurs,

Là, des réfugiés à qui l'on refuse un peu de bonheur.


Abdalla Al Omari


Ici, des truands en cols blancs lavés de tout soupçon,

Là, des travailleurs licenciés poussés à la déraison,

Ici, je vois la terre saccagée, éventrée par les bombes,

Là, outragée, elle tremble, s'ouvre comme une tombe,

Ici, je vois la terre, lentement, mais sûrement, elle agonise,

Là, des bulldozers, sans vergogne, la brutalisent,


du net



Ici, là, je ne vois que…

Mensonge et mauvaise foi,

Ambition, vol et corruption,

Larmes et misère,

Souffrance et mort,

Guerre et destruction.



Je regarde le monde,

Je regarde à droite,

Je regarde à gauche,

Devant, derrière,

Que vois-je ?



Je vois le mal danser sur les décombres 

De ce monde en perdition.

Et là, au milieu de cet enfer,

Je vois l'aurore m'offrir ses promesses,

Et le couchant de sa grandeur nous offrir les largesses.

Je vois une rose éclore dans mon jardin,

Un enfant insouciant qui sourit à son destin,

J'entends, de deux colombes, le chant d'amour,

Au milieu du ricanement de la haine qui court

Qui court…

Qui court…

Siri Knoepffler - Aurore


Et puis...

Et puis. je te vois, Toi !

Alors pour tout, je deviens aveugle et sourd,

Sauf pour l'amour de Toi...


du net



Christian Bailly

Tous droits réservés

18/10/2025

 

vendredi 28 novembre 2025

Mots enfiévrés

 





 

Mon Amour,

Pour toi, j'écris ces poèmes à l'encre de nos plaisirs,

Ils scellent notre amour au fil des jours qui courent.



Lorsque qu'à l'aube naissante, nos corps se retrouvent,

Nos chairs enflammées, pour un instant, s'épousent,

Je m'embrase alors comme un soleil d'été au levant.

Je ferme les yeux pour mieux sentir de ton corps,

Les morsures de l'amour.



J'attends impatiemment les griffures de ton désir,

Oui, celles qui subliment nos plaisirs partagés.

Elles font nos amours sensuelles et incandescentes.

Dans le méli-mélo torride de nos corps enfiévrés,

S’échappent nos nuées ardentes.




Nous ne pensons qu'à la luxure de nos virils instincts.

J'entends tes soupirs, ils sont le chant de tes désirs.

Ils font rimer mes mots dès que je prends ma plume.

Pour toi, Mon Amour, je les veux mirifiques, éternels,

Pour traverser la nuit des temps.



Alors...

Je peux te dire avec mon cœur

Le sens des silences de mon amour.

Je les crie dans mes poésies jour après jour…


 

Mon Amour,

Les jours passent,

Ma passion reste intacte...

Que c'est bon de vivre cette expérience de vie !

Que c’est bon de partager mon destin avec le tien ! 

Je t’aime !


Photos et texte Christian Bailly

Tous droits réservés 

05/02/2022

mardi 25 novembre 2025

L'étranger

 Après être allé voir le film réalisé par François Ozon et ce qui me restait en tête de la lecture du livre d'Albert Camus, j'ai ressenti l'étrange besoin d'écrire ce poème. 

Il fallait que je m'en libère... 

Je vous laisse à votre lecture et à vos impressions.




 

Peu m'importe d'aimer,

Peu m'importe d'être aimé.

 

Peu m'importe l'amour,

Peu m'importe la haine.

 

Peu m'importe les hommes,

Peu m'importe le monde.

 

Peu m'importe de vivre,

Peu m'importe de mourir.

 

Peu m'importe la vie,

Puisqu' elle est absurde.

 

Nous devons à la vie, de mourir.

Nous devons à la mort, notre vie.

 

Ce n'est pas l'amour,

Ce n'est pas l'argent,

Ce ne sont pas les hommes,

Ni de croire en Dieu,

Ni de croire en la justice,

Qui donne un sens à la vie,

Puisque la vie n'a pas de sens.

 

du net


L'homme se croit au-dessus de tout.

Mais l'homme n'est rien, en réalité,

Rien qu'une poussière de l'univers,

Une misérable poussière,

Que le temps balaie d'un revers

Qu'il soit puissant ou misérable…

 

Je suis étranger à la vie,

Car elle est irrationnelle.

Nous occupons, en réalité,

Le temps qui nous reste

Avec l'amour ou la haine,

Avec l'argent et le pouvoir,

Avec Dieu et ses chimères,

Pour finir entre quatre planches,

Ou en volutes, dans un ciel gris.

 

L'homme, à peine né

Est déjà coupable,

Est déjà condamné à mort,

Quand la justice des hommes,

Elle, est si médiocre.

 

Je gratte les murs de ma prison.

Un dernier rayon de soleil dans les yeux.

Mon esprit s'envole derrière les barreaux.

 

Ici, je suis l'étranger.

Je quitte la vie sans regret ...

Je suis libre !




Christian Bailly

Tous droits réservés 

01/11/2025 

dimanche 23 novembre 2025

Otage

 





Indomptable et sauvage,

Tu nous gages

De tes plus beaux paysages,

Quand tu n'es pas sage,

Quand sur nos plages,

Intrépide, tu enrages…



Heureux ou fâcheux présages,

Tu emportes dans ton sillage,

Après de longs voyages,

Épaves et coquillages,

Venus de lointains rivages.

Sur le sable, tu te soulages…



J’apprends ton langage,

Je découvre tes usages,

Tes discours sans ambages.

Entre nous, point de nuage,

Te contempler me soulage,

Je suis devenu ton otage.





Texte et Photos (Sète) Christian Bailly
Tous droits réservés
21/03/2021

vendredi 21 novembre 2025

Automnale Sétoise

 

Photo de Jean-Marc Fernandez


Entre ciel épuré et mer apaisée,

Bleu profond et bleu azuré,

La silhouette fluette d'un dériveur

Emporte mes rêves de rimailleur.


Photo de Christian Bailly



Dans ses voiles gonflées d'espoir,

Mes désirs de paix illusoires,

C'est sur tes consolants rivages,

Que j'oublie, des hommes, la rage.





La modernité en fait des écervelés,

Inconscients d'un futur prématuré.

Ici, je retrouve ma paix intérieure,

Loin des larmes et des malheurs.



Ils affectent souvent mon cœur.

Cet instant suffit à mon bonheur,

Toi, mon aimé, tu es là, près de moi

À mes côtés sous le même toit.


Photo de Christian Bailly


Dans le miroir de tes grands yeux,

Je vois combien je suis heureux.

De ses rayons bien moins acérés,

Le soleil caresse la fin de journée.



Il nous berce, avec nonchalance,

De ces messages d'insouciance.

Dans le silence, seulement brisé

Par le ressac posé, mais obstiné.


Photo de Christian Bailly


Son chant lancinant et fascinant

Finit par emporter, au couchant,

La morosité de mes pensées,

Évincées par mes espoirs retrouvés.


Photo de Christian Bailly


Sur ce sable mouillé qui nous est cher,

Nous laissons de nos vies éphémères

Les empreintes, sur ses rivages,

Où déjà, le temps efface notre passage.



Alors qu'au loin, 

Tout devient 

Un somptueux décor

Ombre et or...


Photo de Christian Bailly

Christian Bailly

Tous droits réservés

21/11/2025

vendredi 14 novembre 2025

Et si…

   


Et si tu n'existais pas,

Dis-moi, pour qui j'existerais,

Pour qui vibrerait mon cœur,

Pour qui mes rêves et mes pensées ?


Tu es là, près de moi,

Comme un rayon de soleil,

À faire la lumière sur ma vie,

Pour que j'en oublie le clair-obscur.


Et si tu n'existais pas,

Je serais une âme en  peine,

À errer dans ce monde en folie,

À chercher, désespéré, un coin de ciel bleu.

 Tu es là près de moi,

Comme une hirondelle,

À faire le printemps dans ma tête,

Chaque jour qu’il m'est donné de vivre.



Et si tu n'existais pas,

Pourquoi tant de beauté,

Pour qui les montagnes, les forêts,

Pour qui la mer, le soleil et le sable chaud ?


Tu es là près de moi,

Et cela suffit à ma vie de pèlerin

Heureux de traverser ce monde,

Et de faire le reste de ce voyage avec toi.




Et si tu n'existais pas,

Pourquoi le reste existerait,

Pour qui les fleurs s'épanouiraient,

Pour qui les étoiles dans le firmament,

         

Tu es là près de moi,

Comme un soldat de l'amour,

À faire la paix dans mon âme,

C’est grâce à toi qu'elle y voit plus clair.



Et si tu n'existais pas,

Dis-moi, pour qui j'existerais,

Pour qui vibrerait mon cœur,

Pour qui mes rêves et mes pensées ?


Tu es là près de moi,

Et mon cœur déborde de joie,

Toi et moi, c’est pour la vie,

Et la poésie, pour faire de notre amour,  les louanges.



Christian Bailly

Tous droits réservés

18/08/2021

Le temps des galoches

 


Quand elles étaient neuves, nous étions fiers comme Artaban,

Mais neuves, elles nous faisaient souffrir jusqu'à les maudire.

Il nous fallait du temps et de la patience pour les attendrir,

Tant elles étaient sévères avec nos pieds sensibles d'enfant.

 

Que de chemins parcourus, à courir à travers les champs.

Elles étaient bien solides pour résister longtemps au temps.

Même un peu grandes au début, pour être portées durablement.  

Elles devaient affronter tous nos jeux de garnement turbulents.

 

Un jour par semaine, le dimanche, elles étaient resplendissantes,

Avec du cirage "ça va seul", de l'huile de coude et la brosse à reluire,

Un autre jour, bien crottées, en particulier le jeudi après-midi, à courir

À travers la campagne, lourdes de sa glaise humide et pesante. 

 

Comme tous, je n'avais qu'une paire, pour faire toute une semaine

De galopin pressé de grandir et de partir vers d'autres horizons,

Alors qu'aux pieds, de belles ampoules, nous faisions encore la moisson.

Comme il est loin ce temps des galoches ! Une époque bien lointaine !

 

Mais le pire…

Le pire, c'était qu'aux beaux jours,

Le cuir de nos sandales n'était pas plus tendre…




Christian Bailly

Tous droits réservés 

14/11/2025

jeudi 13 novembre 2025

Dis !

  




La légèreté transparait à travers les mouvements des deux femmes représentées ici. Picasso répond à un traumatisme général dû à la Grande Guerre en représentant des femmes aux corps monumentaux, féconds, libres et dansants. En outre, sur le plan plus personnel, l'artiste se réjouit de sa nouvelle vie de père.

Ce poème a été écrit un peu avant la fin de la dernière période de confinement pendant la pandémie de Covid…

Les périodes de confinement :

Du 17 mars au 11 mai 2020 non inclus, soit 1 mois et 25 jours ; 

Du 30 octobre au 15 décembre 2020 non inclus, soit 1 mois et 15 jours ; 

Du 3 avril au 3 mai 2021 non inclus, soit 28 jours.




Même sous grand soleil, les jours sont gris,

Sans relief, monochromes, monotones...

Jour après jour, blême, est notre vie.

Depuis un an, plus rien ne nous étonne.


Pas de restaurants ouverts, avec du bon vin,

Celui qui donne de belles couleurs aux joues,

Pour partager délicieux petits plats et bon pain.

Bouclés, ces lieux où de belles amitiés se nouent.



Le Peintre du Bonheur - Yoël Benharrouche.


Pas de froufrous, dans les rues désertées,

Qui chatoient sous les pas des jeunes filles,

Quand elles appellent le printemps, en beauté,

Alors, dans leurs boucles rebelles, le soleil brille.


Pas de musique, pour faire danser la jeunesse.

Ces tubes vibrants qui bercent leurs vingt ans,

Et nous font pressentir nos jours de vieillesse.

Non, depuis un an, nous vivons hors du temps.



Le déjeuner des Canotiers Renoir Pierre-Auguste


Dis, quand reviendront-ils nos jours de liberté,

Sans contrainte, ni dérobés par tous ces décrets,

Nos jours d'amitiés non feintes, de convivialité,

Qui nous font voir la vie sous de bons côtés ?


Dis, quand couperont-ils enfin notre fil à la patte ?

Quand ne serons-nous plus tels des chiens en laisse ?

Quand cesserons-nous de rentrer à la hâte ?

Chaque jour passé, le moral des troupes baisse !


Le bonheur de vivre (revisité) par Véronique Rose Claire Morin


Dis, quand reviendront-ils ces jours heureux,

Sans masques qui aseptisent ce monde contaminé ?

Dis quand reviendra-t-il ce bonheur doucereux,

Dont nous étions si peu conscients, si détachés ?


Quand les sourires illumineront-ils nos visages ?

Quand verrons-nous des baisers se faire voler

Sur les bancs publics, sous les porches, sur la plage ?

Quand nous rendront-ils notre liberté confisquée ?



Tout le bonheur du monde est dans l'inattendu - Chantal Gm


Dis ! Dis-moi nos jours heureux…

Ceux de nos vertes années

Au goût du miel de nos aveux

Conjugués avec le verbe aimer…



Christian Bailly 

Tous droits réservés 

27/04/2021