vendredi 8 novembre 2024

Nuit d'hôtel


Nous rentrons tard…

Mais ce n’est pas l’effet du hasard…

Nous attendions que la nuit dépose son voile de sommeil

Dans chaque chambre, dans une, elle éveille

Des amants, que nous sommes, les désirs.

Derrière la porte, nous commençons à nous dévêtir,

À nous embrasser, nous découvrir, nous toucher.


du NET


Nous repoussons l’instant d’aller nous coucher.

De l’autre côté de la porte, comme un appel !

Il t’attend, il s’impatiente, le couloir de l’hôtel !

Alors à tes fantasmes, j’ouvre en grand la porte,

Je me réjouis de voir cette ardeur qui te transporte.


Chris Lopez


Je contemple ton plaisir aguerri qui se concrétise,

Et comme toujours, il fait l’objet de mes convoitises.


Rick Herold


Les sens en éveil, tu te promènes dans les couloirs,

Exhibant, en bon mâle en rut, ton sexe ostentatoire.

Puis, pour moi, tu prends favorablement la pose,

Et sans complexe, tes rondeurs, tu me les exposes.

Je me régale de te voir te libérer, et si excité.


Kenney Mencher


Après ça, nous nous retrouvons dans l’intimité

De notre chambre où tu me fais bien bel étalage

De l’effervescence de ton corps, de ses avantages.


Chris Lopez


Enfin, n’y tenant plus, nos corps se rejoignent

S’affolent, se cajolent, virilement s’empoignent

Et se laissent emporter vers l’empyrée de nos plaisirs…


du NET

Christian Bailly

Tous droits réservés

18/10/2024



samedi 26 octobre 2024

Mari

 

 


Comme c'est bon d'avoir un mari

Pour partager avec lui son destin

Et se poser après ce long chemin

Parcouru pour arriver jusqu'à lui.


 

Comme c'est bon d'avoir un mari,

Pour notre confiance, lui abandonner,

Avec qui se poser, se laisser aller,

Lui offrir tout ce qui fait qu'il nous a choisi.

 


Comme c'est bon d'avoir un mari,

D’unir son existence à sa destinée,

De cœur à cœur, pouvoir communier,

De corps à corps, être en harmonie.


 


Comme c'est bon d'avoir un mari,

De lire dans ses yeux son inclination,

De sentir dans ses mains sa passion,

D'être heureux d’être là, rien que pour lui.


 


Comme c'est bon d'avoir un mari,

D’être tout simplement bien à ses côtés,

De connaître avec lui la sérénité,

Et se dire la chance d’être de sa vie,


 


Comme c'est bon d'avoir un mari,

De se dire qu'on lui doit notre réalité

D’être ce que l’on a toujours caché

Grâce à lui, se sentir enfin accompli.


 


Oui mon amour, ce mari, c’est bien toi !...


 

Christian Bailly

Tous droits réservés 

02/10/2024

lundi 21 octobre 2024

Je veux…

Illustrations: Todd Yeager

 

Je veux…


Je veux être baisé comme une chienne.

Non, je ne ménagerai pas ma peine.

Pour ton bon plaisir, je me ferai salope,

Je serai ton objet sexuel, je serai ta lope.






Je veux...

Là, sur le tapis, me positionner en levrette.

Pour toi, oui, je ferai ma pute, ta tapette.

Dans mon cul offert, je veux sentir ta queue, 

Aller et venir jusqu'à ce que tu sois heureux.





Je veux...

Que tu déverses en moi le flot de ton bonheur.

Comme une lave, je veux sentir sa chaleur.

Tu inonderas de la fusion de tes entrailles

Les abysses insondables de ma faille.





Je veux...

Sur ma prostate, les caresses de ton gland,

Du plaisir, me feront connaître le firmament.

Cette double jouissance me laissera alors…

Comme un cheval mort...




Christian Bailly

Tous droits réservés

18/06/2024


mercredi 16 octobre 2024

Quinze août

 






La nuit a lentement posé sur toi sa peau de chagrin,

Ce soir, tu es très calme, pas de mauvais grain.

La lune porte le deuil derrière les nuages menaçants,

De tes flots plaintifs, j'entends les gémissements

Et ceux des veuves des marins qu'ils ont pu trahir.

Au loin, une multitude de gerbes du souvenir

Déposées religieusement par des cœurs en loque

Irrémédiablement sur l'onde, déjà, se disloquent.

Dis ! De combien de marins as-tu éteint la flamme

Englouti leurs corps de travailleurs, et avec leurs âmes ?

Où ? Dans ton ventre violé par leurs tramails et leurs filets ?




Qu'as tu fait de leurs dépouilles tant espérées

Sur tes rivages désolés, par l'angoisse, ravagés ?

Entends-tu les prières, par les larmes étouffées,

Sous les voiles des veuves restées inconsolables

Dans les yeux des orphelins aux destins immuables ?

Crois-tu que les hommes abandonneront docilement

Leurs quêtes sans aller au-delà de leurs déchirements ?

Hélas, d’eux, tu n'as pas à craindre la moindre pénurie,

Les hommes, depuis la nuit des temps, craignent la mort

Mais veulent toujours prouver qu’ils sont les plus forts.

Ils sont ainsi faits, qu’au péril de leur vie,

Sans trêve, ils reviennent à l'assaut de l’impondérable

Quitte à y perdre de père en fils leurs âmes indomptables.




Ce soir, la nuit a posé son voile de veuve...

De tes flots, j'entends les gémissements.



                                              à nous courageux pêcheurs


Texte et photo Christian Bailly 
Tous droits réservés 
10/10/2024
Sète

Les carrelets

 


Les carrelets,

Comme des sentinelles

Droites dans leurs bottes,

Veillent nuit et jour

Entre ciel et terre.

 

Sur leurs frêles échasses

Ils défient les éléments,

La mer, le vent et le temps.

 

Sur eux, les tempêtes passent

Ou plus sagement s’effacent,

Mais aux cruels ouragans,

Les moins aguerris à la fureur

Cèdent, finalement trépassent,

Dans un déchirant fracas.

 

De leur silhouette dégingandée

Ils griffent l’horizon et le ciel,

Semblent fiers de leur défi

Et ignorer leur réelle vocation

Certes honorable, il faut le dire,

Mais moins prestigieuse…

 

Et pourtant, toutes ces pêcheries

Ont rempli moult ventre creux

Sans avoir à affronter les caprices

D’une mer pas toujours avenante.

 

Si les tempêtes Martin et Xynthia

Ont décimé leurs rangs serrés,

Les hommes, toujours acharnés,

N’ont pas baissé les bras pour autant,

Pour faire renaître les fleurons

D’une tradition bien établie

Par ces pêcheurs émérites.

 

Comme des sentinelles

Droites dans leurs bottes,

Entre ciel et terre

Veillent nuit et jour

Les carrelets...



Texte et photos Christian Bailly

Tous droits réservés

14/10/2024

samedi 12 octobre 2024

Combien...


Combien de lettres,

Combien de mots,

Combien de poèmes,

Ai-je pu t’écrire, mon Amour ?


Ilya Yefimovich Repin


Alors que de tous mes poèmes,

Tu n’es pas l’unique sujet,

Tu es là en filigranes

Entre les lignes,

Entre les mots,

Entre les lettres,

Dans la trame du parchemin…



Viktor Bogdanovich - Écrivain au travail.


Combien de lettres,

Combien de mots,

Combien de poèmes

Ont sombré dans l’oubli,

Ou sont restés enlisés

Dans les méandres de ma pensée

Et attendent de sortir de la nuit ?



CAROLUS-DURAN Charles-Emile-Auguste


Combien de lettres,

Combien de mots,

Combien de poèmes

Me reste-t-il encore à t'écrire

Pour immortaliser notre amour ?

Je l'ignore…

Enfin, si, je sais...

Je sais…

Tant que j'aurai des rêves

Et que tu en seras le thème,

Tant que tu seras le fil d’Ariane

Entre ma poésie et l’amour



André Haulotte


Alors,

Il y aura des lettres,

Il y aura des mots,

Il y aura des poèmes,

Pour te confier mes folies,

Pour te dire mes désirs,

Pour te déclarer ma flamme,

Pour te dire mes « Je t’aime »,

Et laisser libre cours à ma plume.



du net


Christian Bailly

Tous droits réservé

01/10/2024

Tu es...

 


Tu es la vague qui apporte à mes pieds tes « je t'aime »,

Tu laisses sur ma peau le sel de ton amour brûlant.

Tu es la plage de sable fin réchauffée par le soleil,

Où je dépose mon corps à la recherche de douceur. 


Mark Toffoli




Tu es la brise marine venue des contrées lointaines,

Pour me prodiguer toutes les caresses que j'espère.

Tu es le ciel bleu où je peux écrire tous mes espoirs,

Les étoiles du firmament où j'accroche mes chimères.


Goodvinnerko




Tu es l'aube évanescente qui se lève sur mon corps,

Et le crépuscule flamboyant qui consume mes désirs.

Tu es la nuit profonde qui dépose sur moi sa sérénité,

Un manteau de tendresse pour réchauffer mes rêves.


Maxim Bondarenko



Tu es le fantasme qui habitait mes jours et mes nuits,

Un rêve d'une nuit d'été passionnée devenu ma réalité.

Tu es chaque seconde qui passe, de mon existence,

Loin de moi ou à mes côtés, tu es ma pensée éminente.


cxj-2022



Tu es le port où j’accoste pour le reste de mes jours,

Tu es toi, celui que j'attendais au bout de mon voyage.

Tu es Toi, Tu es mon Toi !


GoodvinNerko




Texte et photos Christian Bailly

Tous droits réservés

01/10/2024