jeudi 23 octobre 2025

Bienvenue Éline !

  


Éline 

1er Août 2022 - 5h55


Bienvenue Éline !

C'est au bout d'une nuit câline de l'été,

Mais après un long labeur pour ta maman,

Que tu nous arrives, là, au petit matin frileux,

Comme un tout premier rayon de soleil,

Pour couronner ce nouveau jour sur terre.


Pour sûr, pour nous, il sera radieux,

Et nous donnera cette envie irrésistible,

De continuer avec toi notre chemin de Terriens,

Pour t'accompagner, loin, loin, très loin,

Dans ta vie qui ne fait que commencer.



Il tarde à mon cœur de papy transi d'amour,

De découvrir et de faire la connaissance

De cette petite rose fraîchement élue

Dans notre jardin, où déjà s'épanouit

Tout un bouquet de roses qui font ma vie belle.


Tu découvriras, dans ce jardin extraordinaire,

Tout cet amour qui t'attend et y foisonne.

Oui, tu pourras le moissonner jour après jour,

Nuit après nuit, tout au long de ta vie. 


Tu verras, il est immense et fourmille

En plus de Maman, Papa, et notre petit Nohan.

D'une cohorte de mamies et de papys,

De tatas, tontons, cousins, cousines et amis,

Comme une multitude d'étoiles dans ton ciel

Pour de te souhaiter dans un élan de fraternité

"Bienvenue dans notre monde, Éline...

Nous t'aimons déjà tous très fort ! "



Nous aurions voulu être là, à tes côtés,

Pour te dire tout ce que nos cœurs

Ne peuvent contenir de joie et de bonheur,

Tant ils débordent comme une rivière d'amour.

Mais notre monde à aussi ses cicatrices.

Elles demandent du temps et de la patience

Pour se refermer, guérir et se faire oublier.

Alors c'est à ma plume que j'ai confié le soin

De te dire combien nous t'aimons…

Merci d'être là Éline !

Bienvenue dans notre monde...


Papy Christian 

Tous droits réservés 

01/08/2022

Cimetière Saint-Georges de Richemont

 

Dans le petit cimetière,

Abandonné par le temps,

Abandonné par les hommes,

Se meurent les pierres.


 

Stoïque, un gisant, pieux,

Habillé de dentelle de marbre,

Trône au milieu des siens,

Sous son catafalque pompeux.


 


Jésus pétrifié dans la pierre,

Veille sur ces corps sans vie,

Redevenus poussières.


 


Peu leur importe le passant,

Poète ou roi, ils sont mortels,

Même devenir les attend.



Texte et photos : Christian Bailly

Tous droits réservés 

09/08/2022

Carrelets

     Photos : Christian Bailly -  Carrelets - Port de Barques (Charente Maritime)





Comme de gigantesques araignées dégingandées,

Sur les sables mouvants, elles sont plantées,

À l'affût, au son des clapotis, sans bouger,

Elles attendent, là, patiemment, sans broncher.

Elles attendent qu'advienne la marée.




Ainsi, la mer généreuse et nourricière, à leurs pieds,

Sera pour quelques heures, leur garde-manger.

Elles piégeront dans leurs filets tissés au carré,

Les proies innocentes dont elles vont se délecter,

Au calme revenu, le soir, à la veillée.




À marée basse, vers l'horizon embrasé,

Alors, se dessineront leurs ombres étirées

Sur le rivage envasé…

Et les hommes pour un moment rassasiés,

Pourront sombrer

Dans les bras de Morphée…


























Texte et Photos Christian Bailly

Tous droits réservés

23/09/2022

 

À l'ombre des tilleuls argentés…

 


 

À l'ombre des tilleuls argentés,

J'ai contemplé les enfants de Sète s'amuser

Dans l'aire de jeux, allègrement fréquentée.

J'ai imaginé, en souriant, tout du passé

De ce vieux couple sur un banc, attardé

À contempler cette jeunesse agitée,

Occupée à jouer au ballon ou à patiner.



À l'ombre des tilleuls argentés,

J'ai observé des jeunes mamans attentionnées

Des papas fiers de voir leurs progénitures s'éveiller,

Sur cette esplanade historiquement réputée.

Je me suis réjoui de constater sa convivialité.

De toutes les allées et venues, je me suis amusé,

Des rencontres, je me suis fait le témoin discret.



À l'ombre des tilleuls argentés,

Je me suis délecté à voir des couples se former,

Sous le kiosque, complice depuis tant d'années,

De bien des amours et de baisers volés.

J'ai imaginé tout ce qu'il pourrait me raconter

De son lourd et très long passé,

Chargé des histoires de nos destinées.



À l'ombre des tilleuls argentés,

J'ai regardé le ballet des serveurs affairés,

Et des clients attablés, leur allure décontractée.

J'étais fasciné par ces deux rythmes à contre-pied,

Qui se côtoyaient sans vraiment s'épancher.

Tout ça dans la bonne humeur et la joie d'exister,

Là, sur ce lieux devenu symbole de combativité.




À l'ombre des tilleuls argentés,

Je ne pouvais imaginer que l'on puisse décapiter

Tous ces jeunes arbres fringants et désintéressés.

À nous être agréables, ils étaient pourtant destinés,

Avec leur feuillage généreux et leur fraîcheur spontanée.

Comment peut-on les détrôner en toute impunité,

Les laisser devenir les proies de l'avidité ?




À l'ombre des tilleuls argentés,

Je ne pouvais imaginer que l'on puisse poignarder

Ainsi le cœur de notre chaleureuse cité,

Que l'on taillade notre ville au prestigieux passé,

Qu'on l'ampute pour servir le profit et l'intérêt

Et qu'on engloutisse un lieu de bien-être renommé,

Pour en faire un temple de la cupidité…



À l'ombre des tilleuls argentés,

Je me disais que je ne pouvais rester muet

Et sourd, devant de telles menaces proférées.

La poésie est là pour chanter l'Amour, la Liberté,

Mais aussi pour se lever et dénoncer,

Pour dire non à de telles absurdités…

Et crier… Crier… Crier… Non ! Assez !

Assez de voitures dans le cœur de notre cité !

Mesdames et Messieurs les élus,

Ne sacrifiez pas notre esplanade tant aimée

Sur l'autel de votre postérité…



Changer d'avis n'est point signe de faiblesse

Mais serait ici, preuve de générosité et de sagesse…




Christian Bailly

Tous droits réservés

24/08/2022

Lac de Laouzas (Tarn)

 

Phots : Christian Bailly - Lac de Laouzas (Tarn)




Un endroit de rêve au bout du monde,

Où le calme tutoie la beauté du site.



Là, nous avons retrouvé nos habitudes,

Pour nous aimer ardemment,

Comme nous aimons nous aimer,

Avec pour seul témoin, la nature.



Quel plaisir de nous retrouver nus en son sein,

De sentir la caresse de là brise taquine

Sur nos ardeurs farouches et guerrières,

D'être envahis par ce désir sauvage de mâle,

Et de le laisser s'exprimer avec nos corps,

Jusqu'à l'instant de l'indomptable jouissance.



Intense instant de grâce où simultanément,

Nous échangeâmes le filtre de nos amours.




Sur nos corps libérés,

L'évidence de leur fougue...

Aux fragrances subtiles et suaves

De notre masculinité...





Texte et photos Christian Bailly
Tous droits réservés 
12/09/2022

Chaque jour...

 




Chaque jour qui se lève sur ce monde,

Je veux le vivre intensément avec toi,

Chaque nuit, je veux la rêver pour toi…



Du bout des doigts,

J'écrirai mes je t'aime,

Sur ta peau fiévreuse...

Pour toi, je m'enflammerai

Pour mieux te consommer...



Chaque jour qui se lève sur ce monde,

Je veux le vivre intensément avec toi,

Chaque nuit, je veux la rêver pour toi…



Du bout des lèvres,

Je te glisserai mes je t'aime,

Dans ton cou soyeux.

Tu frissonneras de plaisir,

Pour que je te réchauffe.



Chaque jour qui se lève sur ce monde,

Je veux le vivre intensément avec toi,

Chaque nuit, je veux la rêver pour toi…



Du méli-mélo de nos corps,

Nous ne ferons qu'un.

En une seule âme unie,

Pour deux cœurs à l'unisson.

Je serai toi, tu seras moi.

 

Chaque jour qui se lève sur ce monde,

Je veux le vivre intensément avec toi,

Chaque nuit, je veux la rêver pour toi…




Photos et Texte Christian Bailly

Tous droits réservés

15/10/2022

mercredi 22 octobre 2025

Le grand mystère

 







Sur leurs visages griffés par le temps,

La vie a écrit leur destin, en lettres cursives,

En pleins et délier devenus indélébiles,

Gravés au burin des coups du destin..


 




















Leurs jeunesses ne sont plus que ruines

D'où ils exhument les fossiles d'une vie

Devenue un vaste champ du souvenir

Balayé par le vent d'un désert annoncé.



 




















Dans leurs yeux, reste une petite flamme.

Elle vacille. Elle attend patiemment

Le souffle de la veuve tapie dans le noir.

Parfois, un éclair les traverse, un instant.



À la dérobée, on leur vole un sourire bref,

Puis il s'envole, laissant sur leurs lèvres pâles

Et tremblantes, un rictus souligné de tristesse

Indéchiffrable, dont le mystère nous échappe.




Quand le soleil ne fera plus les prochains jours,

Quand la beauté de l'âme doit s'éclipser,

Quand l'amour s'incline devant la finitude,

Quand la musique doit se taire à jamais,




Quand il est trop tard pour regarder le passé,

Quand l'instant présent n'a plus de futur,

Quand la vie doit se cacher sous un linceul,

Quand le grand silence fait l'éternité,




Alors le temps vient pour l'instant de l'au revoir.

Nous avons beau les regarder avec compassion,

Pour nous, le Mystère restera derrière la porte,

Jusqu'au jour où nous en traverserons le seuil.










Texte Christian Bailly

Illustrations du net

Tous droits réservés

13/01/2023

mardi 21 octobre 2025

Les tribulations d’une Endive

 



Il était une fois une Endive, vierge,

Plus blanche qu'une oie blanche.

Élancée vers le ciel, tel un cierge,

Légèrement ronde sur les hanches.




Après des jours d'attente, d'ennui,

Loin des rayons solaires scélérats,

Là où les jours sont des nuits,

Elle avait d'une endive tout l'éclat.



Elle était belle avec ses rondeurs,

Enfin, elle était devenue adulte.

Elle avait grandi avec ses sœurs.

Quitter cette cave était leur seul but.





Elles étaient parties en voyage,

À Sète, loin de leur grand Nord,

Pour se retrouver sur un étalage,

Où elles étaient arrivées à bon port.




Là, une main hardie, en douceur,

S'empara d'elle avec appétence.

Sur le coup, elle eut un haut de cœur,

D'un malheur, elle eut la prescience.




Même si au frais, il prit soin d'elle,

Un soir, la voici saisie et douchée,

Pour la faire encore plus belle,

Sans se soucier de la voir effarouchée.



Puis, il la condamna à la question,

Un moment, dans un bain de vapeur,

Il l'enveloppa d'une robe de jambon,

Dans un plat, elle retrouva ses sœurs.




Là, on les apprêta d'un voile blanc...

Comme pour une communion,

D'un mariage, ça avait le semblant.

Aux secours ! Il n’en était pas question !




Aux secours ! Aux secours !

Serions-nous chez des sauvages ?

Trop tard, elle se retrouva au four

Puis dévorée par le poète endivophage…




Ainsi se terminèrent les tribulations

De cette virginale et innocente endive

Qui voulait de la vie connaître la passion

Sans savoir des hommes les dérives…




“On reconnaît le degré de civilisation d'un peuple,

à la manière dont il traite ses endives”**


à Bernard, Grand Maître de l'endive au jambon

Christian Bailly
Tous droits réservés
17/01/2024

** Citation de Gandhi détournée

“On reconnaît le degré de civilisation d'un peuple,

à la manière dont il traite ses animaux” – Gandhi