mardi 28 avril 2015

Pucelage

sur le net


Mon amour,

Sais-tu combien tu as tous mes exclusifs suffrages ?
Que tu es devenu l'unique objet de mes hommages ?
De mon amour pour toi, je connais le servage,
De te posséder, à mon bas-ventre, j'ai la rage, 
De mes désirs pour toi, je connais l'esclavage,
Aussi, je te fais parvenir cet urgent message.

Je sais ce que je risque avec un semblable verbiage,
Purement et simplement de ton cœur le limogeage,
Ou bien pire, de me voir à perpétuité mis en cage.
Alors, excuse volontiers tous ces écarts de langage

Ce ne sont, d'un vieux poète, que de beaux ramages.
Voilà, Mon Amour, je suis au bord du surdosage.
Il te faut penser tout de même à mon sauvetage,
Afin que je soulage cet instinct de bête sauvage.

Je te le dis tout court, sans plus d'ambages,
Finis marivaudages, libertinage, jardinage,
Aujourd'hui, j'ai envie de faire un carnage,
De ton corps appétissant, passer à l'abordage,

Mettre fin à ton préchauffage, à ton rodage.
Mon Amour, laisse-moi prendre le pilotage.
Pour bien se faire, j'envisage ton effeuillage
Et de voir de plus près ton plus bel étalage.

Donner à ton corps sage un peu de tirage.
Laisses-toi aller à mes tendres bichonnages,
À mes savants et pernicieux tripatouillages,
Mes audaces et explorations, mes repérages.

Laisse-moi te faire de savoureux massages,
Et par de doux polissages, préparer le passage
En délicatesse, de l'objet de mon outrage.
Après avoir peaufiné avec prudence l'ouvrage,

Je passerais alors, au pillage de ton pucelage,
Sans dommage, vu mon modeste calibrage,
Puis aux doux ravages de mon pilonnage,
Pour enfin t'inonder de mon intime breuvage.

Alors, contenté, je tournerais volontiers cette page.
Je redeviendrais très sage, sage comme une image.
Je t'offrirais mon indéfectible amour en partage.
Tu pourras alors à ta guise me réduire en esclavage

… Par le mariage!



sur le net

 Et pour sourire...

sur le net


Christian Bailly
Tous droits réservés
24/06/2011

lundi 27 avril 2015

Voyage, Voyage


de Steve Walker



Avec toi, je veux partir en voyage,
Aller, aller, bien au-delà des nuages,
Connaître de touts nouveaux rivages
Où la passion de l'amour fait rage.

Avec toi, découvrir de vierges contrées,
Sans frontières, où pour se rencontrer,
Il faut cheminer sur nos corps égratignés
Par les épines du désir, du plaisir d'aimer.

Avec toi, partir pour des terres lointaines,
Où je pourrais découvrir l'unique fontaine
Capable de guérir, de ma vie, les peines,
D'étancher ma soif de vaines fredaines.

Avec toi, construire une nouvelle nation,
Où l'amour gouvernera nos inclinations,
Où les lois fortes de notre imagination
Seront l'unique voie de notre déraison.

Avec toi, je veux bâtir sur cette terre anoblie
Une chaumière meublée de nos rêveries,
Cachée par nos nuits déchirées par nos cris,
Ouverte aux quatre vents de nos envies.

Avec toi, partir pour un éternel voyage,
Avec notre amour pour unique bagage.
Au-delà de notre mutuel apprentissage,
De nos cœurs, de nos âmes faire l'amarrage.

de Steve Walker


Christian Bailly
Tous droits réservés
23/06/2011

dimanche 26 avril 2015

Cheminement






Sur le chemin de mon enfance,
D'une paternité orpheline,
Recherches infructueuses,
État d'âme douloureuse,
Ignominieuses origines.












Sur le chemin de mon adolescence,
Exploration sulfureuse,
Intestines interrogations,
Inavouables hésitations,
Lézardes insidieuses.













Sur le chemin de ma jeunesse,
Sincères espérances,
Ivresses insouciantes,
Brèches inconscientes,
Allégeance à la bienséance.













Sur le chemin de l'accomplissent,
Résurgences profondes,
Signes symptomatiques,
D'une nature problématique,
Effondrement d'un monde.













À la croisée de nos chemins,
Affirmation d'une identité,
Amitiés particulières,
Amours singulières,
Prélude d'une nouvelle destinée.













Sur le chemin de la maturité,
Évidence d'une révélation,
Confirmation salvatrice,
Acceptation rédemptrice,
La voie d'une résurrection.













Sur le chemin de l'amour,
Toi, Toi, Mon Toi.
Mon bonheur passe par toi,
Ma vie, tous mes émois
Rien que pour toi...






Christian Bailly
Tous droits réservés
22/06/2011

jeudi 23 avril 2015

La voix de son Maître

Peinture de Steve Walker


J'entends ton cœur me parler tout bas,
Quand je suis, là, blotti dans tes bras.
Tout contre toi, le monde n'existe pas,
Tout peut bien s'écrouler, sous nos pas.

J'entends ton cœur doucement murmurer,
Quand dans tes yeux, je vois scintiller
L'éclat de ton amour, ainsi émerveillé,
Je ne regarde même plus le ciel étoilé.

J'entends ton cœur me parler tout haut,
Quand sur tes lèvres fleurissent tes mots
Alors, le monde n'est plus assez beau
Pour écouter le doux chant des oiseaux.

J'entends ton cœur me crier haut et fort,
Alors je me dis que je n'avais pas tort
De croire en toi, mon vénérable Stentor.
Je te dois de connaître ce sublime sort.

Les muses peuvent bien, tout bas, me parler,
Les fées peuvent bien doucement murmurer,
Les déesses peuvent bien tout haut espérer,
Les sirènes peuvent bien, haut et fort, chanter,

Mon cœur est sourd.
Il n'entend qu'un son,
Il n'entend qu'une voix.
La voix de son Maître,
Celle de ton Cœur.

Peinture de Steve Walker



Christian Bailly
20/06/2011
Tous droits réservés



lundi 13 avril 2015

Loin de toi

Offering by Chris Lopez


Loin de toi, Mon Ami, Mon très Cher Ami,
Les heures s'enfuient dans un morne ennui.
Je compte, sans toi, mes jours et mes nuits.
Mes rêves languissent, s'éternisent à l'infini.
Aux matins frileux, mon corps se lève transi,
Entre mes cuisses, seule, une matinale envie
Me prouve par dépit, que je suis bien en vie.
Au garde-à-vous, mon sexe gonflé me défie,
Mais mes mains sont prisent de paralysie.
Sous la douche, je cherche de ma nuit, l'oubli.
Mon envie persiste, me persécute, se ressaisie.
Mes mains se promènent sur ma peau adoucie,
Cherchent et trouvent enfin mon sexe durci.
Mon esprit vagabond, près de toi, se réfugie.
Mon désir, plus pressant, peu à peu m'envahit.
Mes pensées vers toi convergent sans répit.
Je me laisse aller à ce plaisir que je te dédie.
J'explose enfin, religieusement, sans un cri.
De mon sexe, l'eau emporte l'objet du délit.
Confus de son insistance, enfin, il s'est rendormi,
Me laissant seul avec mes regrets, ma nostalgie.
Alors je me rase comme un automate, anéanti.
Sur ma peau, endormie, c'est de la toile émeri.
Je saute dans mon jeans resté sur le sol avachi,
J'enfile une chemise, des chaussettes défraîchies.
Devant mon café, sans savoir au juste où j'en suis
J'écoute les nouvelles d'un monde qui m'ennuie
Trop de scandales, de mensonges, trop de tueries.
Je prends les clefs, je ferme, et me voilà reparti
Pour une journée à tromper le temps qui fuit…
Encore deux jours, deux nuits,
Et je serais dans ton lit, ravi
D'être ton intime ami.
Alors, Mon Ami, Mon très Cher Ami
Je n'aurais pas de mots pour exprimer mon bonheur.

Sunday Morning Print By Chris Lopez



Christian Bailly
Tous droits réservés
09/06/2011

Coquelicot, Joli coquelicot







Dans ta robe rouge sang
Ne pleure pas sur ton rang,
Si tu vis dans la fatalité,
Le temps d'une journée.









Dans les champs dorés,
Par ta périssable beauté,
Tu sais nous émouvoir
Dissiper nos désespoirs.








Ton éphémère destiné,
Des soldats sacrifiés
Un jour de printemps,
A la couleur du sang

Ta ferveur si fragile,
Ton élégance subtile,
Est la vive expression
De mes ardentes émotions








Chaque année tu vis,
Puis sombres dans l'oubli,
De ressusciter sans fin,
Tel est ton fortuné destin.









Aussi pour l'éternité,
Je te fais fidèle messager
De mes brûlants discours,
Auprès de l'objet de mon amour








Christian Bailly
Tous droits réservés
02/06/2011