Qu'il est long le
chemin de la vérité !
Qu'il est interminable
ce voyage obscur
Où des voies de l'amour
on n’est point sûr
Où l'on garde son
secret par charité.
Après de sombres
années de silence,
Mon cœur muet
s'ouvre, se dévoile.
Mon âme confie sa
peine, ôte le voile.
A ma Mère, je fais
l'ultime confidence,
De ne point être
comme les autres,
De vivre dans le
mensonge, l'infamie.
Mon indubitable
vérité enfin s'épanouit.
L'objet de mes
turpitudes se vautre.
A mon inexorable
honte, un cœur s'ouvre,
Me rassure, me prouve
son amour inespéré.
J'entends alors ses
mots à peine escomptés.
D'aimantes, d'apaisantes
paroles, il me couvre.
J'écoute son message
de mère généreuse.
D'un revers, elle
fauche cette lancinante peine,
Qui de ma vie, fût
l'insoutenable souveraine,
Elle me libère de mes
chaines honteuses.
Mon cœur vacille, mon
âme enfin exulte.
De chaudes larmes
débordent de bonheur,
Elles noient sans
regrets ma vie de malheur.
Je renais des cendres
de mon moi occulte.
Le soleil baigne mon
berceau d'une lueur d'espoir,
Je sens sur moi se
poser les ailes de l'amour…
Ma mère est là, elle
m'entoure…
C'est la fin du
purgatoire !
Ascencion, par Salvador Dali Exposition Dali 2013 Centre Pompidou |